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samedi, août 30, 2003

Perdre au jeu. (pas de photos, désolé) 

Twin Peaks : Pilote-Northwest Passage



Des années d’attentes, c’est sûr. Une image un peu saccadé sur le scène avec beaucoup d’action, et alors ? Voici enfin Twin Peaks, LA série de David Lynch, pratiquement introuvable sur la surface du globe, si ce n’est à un prix prohibitif. Elle commence bien évidemment avec le thème principal de la série, composée par Angelo Badalamenti, déjà entendu dans Fire Walk With Me, et sur la BO ; un scierie, des arbres, un temps maussade, une chute d’eau. A peu de chose près, le paysage qui a bercé Kurt Cobain. Beaucoup de larmes après la découverte du corps torturé de Laura Palmer ( comme celui de Sharon Tate ici), trop de larmes sûrement, un ramassis de pleurs sur 1heure30 qui deviendrait vite indigeste si il n’y avait pas Andy, le chialeur, pour relativiser le tout : policier, il s’effondre en larmes à chaque fois qu’il découvre quelque chose en rapport avec le meurtre. Cette profusion rigolote est la même que celle, émouvante, des parents, amis, et relations de Laura, et montre toute l’hypocrisie de cette eau écoulée, surtout quand, à la lumière du film Fire Walk With Me, on connaît les aboutissant, et les raisons, de l’affaire. Dans le même genre, il y aussi ma préférée, Audrey Horn (Sherilynn Fenn), magnifique et troublante dans le style anglais gothique, elle sourit, assise, détachée, quand elle entend les susurrements de Donna annoncé la mort de Laura. Donna aussi, meilleure amie de Laura, m’avait tout de suite plut dans Fire Walk With Me, avec son air de sainte, mais de vrai sainte, l’inverse de Laura. Je me suis fait prendre, oui,, au milieu du pilote, je me suis rendu compte que j’étais pris au sein de la ville de Twin Peaks, au sein de ces personnages, je suivais Dale Cooper le jeune imbécile qui a pourtant réponse à tout. J’y suis en plein, et je me demande même comment les scénaristes, et Lynch, vont tenir sur 29 épisodes. Twin Peaks est une mécanique qui marche incroyablement bien, et la photo est magnifique. Je n’en puis plus et j’en veux toujours plus.







Quel est donc ce groupe qui se fait passer pour U2 en ce moment, dans Smallville je crois ? De toute façon, l’original était déjà nul.




Je comprends peu à peu mon attirance pour les parcs, les coins de grosse verdure en pleine ville. Ce sont des lieux à forte puissance, puisqu’ils sont symboliques : c’est la nature capturée, c’est la nature enchaînée, c’est la nature morte … Les parcs de ville sont des totales constructions virtuelles, des hologrammes d’une nature qui n’existent plus là, c’est ce que leur donne un pouvoir d’inspiration. Si la ville est mécanique, les espaces verts eux sont totalement réfléchis, c’est une greffe de chair sur le métal, ce sont les nouveaux lieux de magies mentales.



La guerre.
Des flaques brûlantes reflètent les belles femmes du mondes
Vêtements, nues, la guerre.
Rasée par un obus, la maison des bruits
S’élève sous la terre retournée
Lumières roses, jaunes, la guerre.
Les enfants rient entre les bombes,
Ils rient avec les bombes.
Yeah Yeah Yeah Yeah, la guerre.
Diplomatie, International Espions,
Un café, café, un dernier café, signatures sur le plâtre,
Sans bras dedans.
Baiser, une inconnue, avec la langue, sous les draps chauds, la guerre.
Nous mourrons, demain ou pas.
Les obus ne sifflent pas ?
La guerre est un feu d’artifice. Fin.




vendredi, août 29, 2003

Sherilyn Fenn 

Je crois que ce serait une erreur de ne pas travailler pour se consacrer à l’écriture, ou alors juste 6 mois. De toute façon, en ne travaillant pas, c’est la paresse qui va s’installer plus qu’autre chose, la paresse, l’inactivité et la pauvreté. Travailler, voilà la solution, le contact humain, même mauvais, surtout mauvais, à la rigueur, des horaires aménagés, à mi-temps, ou comme ce poste de 14 heures à 20 heures, une source de revenu constante, la sécurité, et une contrainte assez forte pour maintenir de l’inspiration fréquente, c’est tout ce que je demande. Les revenus de l’écritures seront des bonus, pour des livres, de l’art, ou pour se financer soi-même dans l’édition. Je veux acheter ces statuettes de bronze, merde. Une série de 3, une femme penchée, appuyée sur une balustrade, dans une nuisante de coton, laissant apparaître ses seins lourds par le col déboutonné. La même femme, attendant quelque chose, quelqu’un, dans la même nuisette, debout, contre un lampadaire, dehors. La même femme, dans la même nuisette, assise dans une chaise, et deux jeunes enfants dans les bras, un à gauche, l’autre à droite, et leur visages affamées, pas faméliques, non, des monstres. Juste des monstres. Toute l’évolution en trois bronzes à 450 euros l’un, je veux pouvoir me les acheter avec l’argent de la vente d’un scénario.



La musique et les images contaminent mon cerveau, en écoutant simplement Calla, et la télé, sans sons, juste un émetteur, un cristal magique. Le visage d’un mort, noir, c’est la peste, quelqu’un le touche, le touche, il le baise presque, et des mains. Un visage qui vomit, comme il cracherait du feu, un jet permanent orange, et il met ses mains devant lui, je crois que c’est moi. Un chapeau, juste un chapeau, peut-être le moins passionnant, mais alors qu’est-ce que ça fait là, c’est parce qu’il y a sans doute une signification perdue, c’est le plus étrange. Je deviens fou, peut-être. Ma vie devient intéressante, peut-être.



Pour en revenir aux tocs, cette jeune fille, douze, treize ans, un peu trop grosse pour ses fringues de lolita, et qui ne veut pas que sa mère la regarde. Il faut peut-être avoir conscience d’une inversion possible : la jeune fille ne peut regarder sa mère en face. Appliquer au mythe d’Orphée, sa femme (oui, la honte, j’ai oublié son nom,) quand ils remontent des enfers, ne peut regarder son mari en face, c’est pour ça qu’elle disparaît quand il se retourne, pas parce qu’on a dit à Orphée de ne pas la regarder. Alors, pourquoi ne peut-elle le regarder, parce qu’elle a honte d’elle, ou parce que tout ce qu’elle a vu la dégoûte de son propre mari maintenant, ou parce qu’elle ne peut partir, ne veut partir, elle s’y trouve tellement mieux ? Tout ça et bien plus.


Être coupable
Prétendre l’être
Se convaincre de l’être.
Juste parce que j’ai oublié.
Tu es là, toujours, dans toutes les autres.
La fin, la fin approche,
Empale ma colonne vertebral,
Avec ton couteau de cuisine
Et je dirai à l’infirmière, ‘Mon nom est John’
Mon nom est John
Mon nom est John





jeudi, août 28, 2003

Deus Ex Machina 

Sur les photos post-mortem de Sharon Tate, elle sourit. Pourtant, elle vient d’être torturée à mort par la bande d’idiots de Charles Manson, dans sa propre maison, d’autres amis y sont passé, Polanski est loin, son bébé de 8 mois lui a été sortit du ventre. Et sur les photos, il n’y a aucune trace d’horreur sur son visage, pas de gimmick de la douleur, presque un sourire béat, pas de plaisir, non, un sourire qui s’affirme, un sourire narquois envers ses geôliers, mais je n’en sais rien, c’est tellement troublant. Je ne vous ferais pas l’affront d’un lien.



The Strokes - 12 :51

Le nouveau single, du nouvel album tant attendu, diffusé sur 97X. Les Strokes, à la sortie de Is This It, c’était une révélation pour bon nombre d’entre nous, une musque ignorée jusqu’alors, un style, la classe, une musique puissante et sans ajouts, et le premier titre, Is this it, qui débute l’album, et la plupart des écoutes dans la rue. Alors, c’est dire que le second album est attendu, sans appréhension, mais avec du plaisir à l’avance. Bon, le verdict pour ce single serait : j’espère que j’ai entendu une version non définitive. C’est vrai, il sort dans plus d’un mois, et la version était très courte. Et si ce n’est pas le cas, alors c’est très inquiétant : une voix inaudible (avant, il y avait cette rouille, maintenant, juste rien), aucune structure, aucun grand moments, un pauvre clavier électronique des pires moments des Dandy Warhols. Très sincèrement, c’est mauvais, tout simplement mauvais. On savait que les Strokes avait eu des problèmes, qu’ils étaient très anxieux, ils ont usé Nigel Godrich, avant de partir avec le vieux Gordon Raphael, sans doute trop tard. Ce ne sont pas des mauvais bougres, les mecs, plutôt sympa, des gosses de riches, peut-être trop riches alors, la middle-class est le max, c’est peut-être ça. Trop riches pour être doués deux fois. Pas assez d’urgence, de problèmes. Attendons donc la sortie de Room On Fire.










Des épices de marin revenant des Indes,
Brûlent le palais comme si il y avait une coupure cautérisée
Depuis deux nuits, une fille jouit dans les quartiers
Les cris passent de fenêtres en fenêtres, se propagent,
Pas un viol, peut-être pas, pas deux fois,
Ou dans une cave quelques parts.
Ils sont tous là, la cour de la nuit
Dans le noirs, tout craque ici putain
Du plancher aux portes
Parce qu’ils sont là, ils bougent, fondent,
Parlent, et ils sont la fille.




Tout à l’heure, un bruit de corde qui se casse derrière moi. Et rien qui peut y correspondre dans toute la maison. Je veux changer la perspective du monde, je veux jouer de la guitare, inventer des remèdes au sexe, conquérir les femmes, une chaque nuit, ou toute la vie, ça dépendre d’elle, et jamais je ne trouverai la bonne, leur somme formera le corps et l’esprit de mon âme sœur, faire des films, bon ou pas, qui s’en fout, je veux faire exploser mon esprit en fragment, devenir inconscient à moi-même, ne plus jamais avoir peur, ne plus jamais hésiter, je veux disparaître, cesser d’exister, et réapparaître, je veux devenir une créature de chair, et d’ondes, je veux devenir fou.



Zone Interdite, M6, à propos des tocs.

Les tocs, vous le verrez avec un peu d’expérience, on toujours à voir avec une mère aimante, trop présente, trop palpante, vous savez, un monstre vert et visqueux. Je sais plus dans quelle émission, mais un de ces types, une fois ça mère partit, et redevenu normal. Bon, ce qui m’intéresse, c’est cette petite qui ne veut pas que sa mère la regarde en face, à cause de son souffle (encore un symptôme du monstre vert), et si elle se regarde, c’est fini. Comme Orphée.

mercredi, août 27, 2003

Gay Bar Gay Bar ! 

Flex Mentallo #01

The Man of Muscle Mystery ! Des pages et des pages, en mondovision, dessins incroyables, magnifiques, étendu et j’en veux plus et j’en aurai plus. Toutes ces histoires de super-héros, de comics, mais dans le vrai bon sens du terme, m’ont donné envie de continuer à écrire Héros Obsession, les épisodes devenant de plus en plus étrange, au fur et à mesure, des gens malades, des familles au supermarché, et Interpol et la neige, une fin apocalyptique et amoureuse. Voilà le plan, sur douze épisodes ou huit ? Là est la question, il faut réfléchir, douze me paraît mieux, mais enfin. Les choses se feront au fur et à mesure, nous verrons bien, il faut arrêter de planifier dès le départ, c’est totalement idiot, suivons les exemples de Joël Surnow et Robert Cochran de 24, il faut placer ses idées au moment où l’on écrit, et en trouver d’autres pour continuer. Si l’on est bon, aucun problème, sinon, on était de toute façon pas fait pour le métier. C’est le test.

Ah oui, et encore une fois, merci Bob. Ça s’est de la bonne came et du bon deal.

Mais j’en veux plus toujours plus ! Donnez-moi tous des adresses web où l’on trouve du Vertigo à télécharger.


1984 de Georges Orwell




Il y a quatre œuvres : V pour Vendetta d’Alan Moore, Brazil de Terry Giliam, Hail to the thief de Radiohead (et aussi Ok Computer) et la première, 1984. Chaque autre œuvre a apporté sa vraie innovation, mais le pionnier était Orwell. Dans 1984, nous pouvons, juste en nous penchant, sentir l’odeur de la guerre qui s’est terminé, du nazisme, et du communisme. C’est là peut-être que le bas blesse, au début tout du moins, il est palpable qu’Oceania est une critique très claire du collectivisme et de ces enfants. Personnellement, je n’ai rien contre, si les critiques sont également partagés, et ce n’est pas le cas au premier niveau, celui de l’auteur, et pourtant, Hitler a bien été élu démocratiquement, au sein du capitalisme. Il faut comprendre qu’Orwell est un anglais, et il faut sentir, dans son style, dans sa bio, qu’il reste un conservateur, un militaire, qui, s’il dénonce le monde, les tortures politiques et militaires, c’est à cause de la dérive de ce monde dans le communisme, et apparement, il ne le supporte pas. Le livre aurait pu donc être un simple pamphlet centriste et démocratique, si Orwell n’avait pas été malade et en fin de vie quand il écrivit ce livre. Cela a son importance bien plus que tout, à un certain point, on sent que l’écriture du livre est prise en main par la maladie, par les virus, dans une première apparition post-moderne, et quand Orwell reprend la plume ou la partage, c’est avec une sagesse nouvelle de l’homme vieux, mourrant. 1984 prend ici tout sa beauté, son horreur, sa force, sa réalité, pour toujours et dans l’éternité. Il est nécessaire de comprendre une chose : si Orwell 1er écrivait un futur possible, le virus et Orwell mourant écrive le présent, ils écrivent ce qui se passait à l’époque, et continue aujourd’hui, de façon diversifier et perfectionnée, pour que l’on ne s’en rende pas compte. Reste à savoir lesquels de ces écrivains de 1984 vous préférez croire. En tout cas, vous comprendrez la signification de 2+2=5 chez Radiohead, et vous verrez que Brazil de Terry Gilliam a un scénario tellement proche de 1984 qu’il menace de le percuter, sans doute Gilliam n’a-t-il pas eu les droits, et il a eu raison de continuer tout de même, en s’appropriant le monde de 1984 et une partie de l’histoire. Mais bon, la grande partie est piquée à 1984, tant mieux, nous avons droit à une bonne adaptation, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas (et qui ne l’a peut-être pas été, je ne sais pas si il a été adapté), et au meilleur film de Gilliam. Quand à V pour Vendetta, il emprunte largement l’univers pour en donner un penchant vaguement plus optimiste, proche et à milles lieux de la version originale, peut-être plus profonde, peut-être pas, peut-être optimiste, peut-être pas. C’est le signe qu’il s’agit de deux GRANDES œuvres bien distinctes. Quatre GREANDES œuvres.

Sonic Youth+ICP+The EX

C’est finit, il n’y aura plus rien. Tant pis, j’ai eu 6 trips.




Une fille, et son visage se déforme,
je ne sais pas pourquoi, quand elle est heureuse.
Et ce chat maigre qui approche comme un enfant
Regarde pareil
Musique mauvaise, en fond,
Tout le monde aime, c’est drôle.
Ces rues sont toujours vides
Même si l’on voit les gens vivrent
Par les fenêtres.
C’est un endroit mort, et bouillant
Deux minutes plus tard.
Des vieux, des voitures, peu de lumières.
Une fille, et son visage se déforme.

mardi, août 26, 2003

Les chemins de Rome 

Sonic Youth+ICP+The Ex

Rien.



Les publicités pour le Lotto

Dans les nouvelles (enfin, depuis quelques mois) publicités pour la loterie nationale, les publicitaires font preuve d’une sévère dose de cynisme. Sont représentés, dans des situations cocasses ou pas c’est à vous de voir, des heureux gagnants du Lotto, anciennement pauvres et tellement tristes, aujourd’hui, riches et tellement heureux. Ces gagnant sont bien sûr des comédiens, et malgré le côté télé-réalité, il n’y a aucun doute sur le subterfuge. C’est là qu’intervient le cynisme,, puisqu’en créant des faux gagnants du gros lots, les publicitaires nous démontrent qu’il est impossible de gagner beaucoup au Lotto. Les petites sommes, tout le monde en a eu, mais les super lotto, méga-cagnotte, et autres millions, eux, ont pour représentant des gagnants fictifs. Ainsi, ces gros gagnants n’existent pas, ce sont des pantins agités pour que la masse continue à jouer et à espérer. Les publicités nous le montrent en face, et elles remportent un très gros succès. Un créatif a sûrement beaucoup lu 1984, qui contient quelques lignes sur la loterie, seule raison de vivre des prolétaire, alors que les gros lots annoncés sont remportés par des personnages fictifs, et ce créatif, dans sa folie sadique dévoile tout à la face du monde, et le monde dit : Encore ! Le monde dit : Frappe-moi ! Le monde dit : viol moi ! Et le monde se viole.

Ces publicités sont des parfaits symptôme post-moderne de confusion, hermaphrodie, cynisme, et argent. Le mot en novlange est : doublepensée.





Qu’est-ce qu’ils t’ont fait Pete ? Et qu’est ce que tu t’es fait ?





Petite question métaphysique, qui commence par une hypothèse : on trouve le moyen d’envoyer une personne dans la Rome Antique.
Entre Adolf Hitler et Eddie Murphy, qui choisissez vous pour envoyer ?





Sérieusement, le destin de qui vous intéresse, voulez-vous tester la raison du monde en subissant les conséquences d’Hitler à Rome, souhaitez-vous voir si cette époque étaient capable d’absorber et de neutraliser un petit peintre rancunier et fou, tout en sachant que ce ne sera peut-être pas le cas. Ou bien voulez-vous tester la tolérance de Rome à l’aide d’un noir rigolo, débrouillard, qui n’aura sans doute aucune conséquence, sinon un film appelé : Le flic de Lutèce.

C’est LE choix. Votre avenir en dépend.




Six Feet Under- Saison 01- Pilote




Quand le colis est arrivé, quelle joie. Après que dire, j’ai du mal. C’était génial, bien entendu, très filmique, marrant, plein de significations partout. Putain, j’ai que fait deux lignes. Pourtant, c’était vraiment bien, et ce le sera encore plus, le vrai plaisir vient sur la durée. Et les fausses pubs, comme si on était sur CBS, NBC, mais on y est pas, parce qu’un gay sort avec un grand noir, et ce n’est pas une folle, parce que l’on est high, oui on l’est, et ça aurait pu être mieux utilisé, plus loufoques, enfin je ne sais pas, Six Feet Under est une ligne, qui se franchit elle-même, même si ça ne veut rien dire, à part doubleplusbon. Merci merci à Bob. Oui merci





Sous la poussière, là, sous la poussière
Les pavés de la Rome Antique
Et plus loin les vestiges
D’une pyramide cannibale érigée par des sorcières
Nous prendrions du LSD
Sur les chemins de Rome
Je veux voir à quoi ça ressemble
Les geôles, les femmes, et l’art
Les monuments plus grands
Plus Grands Plus Grands Plus Grands
Que je ne sais quoi.

lundi, août 25, 2003

Sexe sexe sexe (et de la viande) 

Sonic Youth+ICP+The Ex

Pourquoi toujours du sexe, et uniquement du sexe. Je ne sais pas, c’est le plus facile à visualiser, le cerveau est un night-club. Un flipper plutôt, quand il s’agit de Sonic Youth+ICP+The Ex. La boule de métal est la vision, le joueur doit lui-même lancer la boule, et faire en sorte qu’elle ne tombe pas dans le trou. Si il se débrouille bien, la boule va passer d’elle-même dans un toboggan, des propulseurs, des trous, des lumières qui clignotent. C’est exactement comme cela que ça se passe, il faut absolument intégré le rythme de la musique, sans cela la boule tombe. La vision échoue toujours quand le cerveau n’est en pas en rythme, mais si le sang dans les temps boue aussi vite que la musique, rien ne fera disparaître l’image. Aujourd’hui, il n’y avait pas de rythmes.



« La naissance de la tragédie » de Nietzsche





Il faut comprendre que c’est une première œuvre, et cela sonne vraiment comme une thèse de philo, c’est redondant, très peu éclairant, trop long pour le contenu, cela n’intéressera aucun néophyte. Bilan très négatif donc, sauf si on le lit d’une façon très spéciale. Il faut lire « la naissance de la tragédie » comme un poème court et aléatoire, il n’est pas nécessaire de chercher quelconque sens sur plus de deux pages à la suite. Le seul sens qui peut apporter quelque chose, se trouve sur quelques lignes au sein d’une phrase, dont les mots sont des mots clés, et pas des mots signifiant, leurs liaisons fortuites amènent l’esprit à créer sa propre histoire, sa propre compréhension, sa mythologie. Malheureusement, cela marchera au grand maximum sur 50 pages, pas plus. Sur ces 50 pages, j’ai quand même pu avoir 5 idées, et l’image d’une pièce de théâtre qui pourrait se révéler qui pourrait être écrite bientôt.


[The amazing sound of orgy]

Je nage
Dans les lieux emplis de javel
Il n’y a pas de vagues, et pas d’odeurs
L’eau ne porte pas le corps, ni le cœur.
Tout autour, un amas de sexes trop proches
Trop nu, trop de sang et d’organes.
Je nage, dans le sang retenu, dans les veines contrites,
Dans le cholestérol, et des chiens aveugles, faméliques et blessés
Survolent le temps et l’argent, des pièges de chats morts s’animent
Comme si le sang était la vie
Trop de sexes trop proches,
Les veines battent et gonflent, les gens s’approchent
Par dizaines leurs corps au soleil,
Fondent l’un en l’autre en sueurs.


dimanche, août 24, 2003

What they did to you (juste un flash-forward) 

Sonic Youth+ICP+ The Ex

A terre, faisant l’amour à J. S, et nous avancions immobiles, dans la nuit, entourés de baraquements de bois ou de clown à l’infini nous tendaient des préservatifs. Et puis, en face de nous, en carrousel, ou des dizaines d’autres couples baisent. Dessus sans s’en rendre compte, et une voix, celle d’un clown peut-être, elle était tordue, crache ses paroles, et chacun des mecs exécute sa volonté, chacun des mecs mets un préservatif sur sa bite. C’est à peu près à ce moment-là que je me rends compte que toutes les filles des couples sont la même : J. S, et les mecs sont tous différents.



Je sais que je manque de vocabulaire, que c’est pour ça que je suis mauvais, et qu’il faut que je me perfectionne, quitte à apprendre le dictionnaire comme ça, à l’avaler et non seulement, le digérer. Ça ne m’empêchera d’écrire une pièce de théâtre que j’ai imaginé cette après-midi. Son titre est peut-être « Gotham ! » mais ce n’est qu’un work in progress.


Je me rends compte que mon e-mail ne figure nulle part sur ce blog, le voici donc barbelith@ifrance.com .
Toute déclaration d’amour ou de haine est estimable, et les filles sont bienvenues.

C’est fort intriguant de voir que dans les classes, 1984 n’est pas enseigné, mais qu’il est remplacé en lui et place par La ferme des animaux du même Orwell. Le système éducatif français évite par tous les moyens de traiter de la société contemporaine. Oh bien sûr, le passé est étudié et étudié et étudié, critiqué, encensé, tout cela sans problèmes, mais le présent, où est-il ? Comment voulez vous intéressé un élève si vous ne lui parlez pas de son monde, de ce qu’il vit ? Après, une fois qu’il aura été intéressé, accroché, il ira de lui-même vers le passé. Est-ce que vous croyez séduire une fille en lui parlant de vos parents toutes la soirée ? En musique, partez de Nirvana pour aller à Sonic Youth, des Whites Stripes aux Sonics. Tout marche comme ça avec un adolescent, si vous ne le comprenez pas, le système éducatif est fini. Mais le présent effraie ceux qui rédigent les programmes, peut-être parce qu’il ne peuvent pas le tenir là, au creux de leurs mains, ou parce qu’ils ont peur que la jeunesse soit trop indépendante, qu’un mouvement éclate. Il faut comprendre que la Star Academy, le sport arrange le pouvoir, ils le confortent chaque jour un peu plus et lui rende le travail plus simple. Mettez vous à leur place, sans cynisme aucun, pour pouvoir exercer votre pouvoir, que ce soit de rénover l’Etat, ou de donner chaque jour des réceptions à l’Elysée, quel est le mieux : un peuple qui ne vous regarde pas, ou un peuple qui chaque jour sonne à votre porte pour vous poser des questions, pour vous demander des précisions sur votre politique. Même pas besoin d’aller jusqu’à l’image d’un pouvoir manipulateur et mauvais. Le fait d’enseigner le passé, non seulement désintéresse les élèves, mais en plus les élèves qui suivent n’en comprenne pas pour autant mieux le monde d’aujourd’hui. Combien de fois nous a-t-on ressassé les exploits des hommes de cro-magnon, de Charlemagne, au moins deux, trois fois, cela n’a aucun intérêt à priori, mais une fois initié au présent, nous y revenons de nous-même. Il n’y a qu’à voir le peu de place attribuer à Baudrillard, Foucault, Deleuze et même Sartre en philo Terminale… Qui s’intéresse à Socrate à priori ? Personne qui ne soit déjà initié, même si c’est par Matrix au mythe de la caverne. Alors Luc Ferry, ce n’est pas ta faute, c’est la faute de ton monde et de ton pouvoir. En un sens, cela m’arrange, je me prends pour Jesus Marx en écrivant ce paragraphe, dans un monde parfait, je serais un individu lambda, ce qui n’est pas plaisant. En un sens donc, c’est ma faute.




[Jesus loves you now (but he’s not the Christ)]
Je veux dire : juste manipulé
Il n’y a rien que de l’incompréhension
En tentant de suivre Dieu, nous créons le notre
Petit animal personnel au goût de pisse
Soi-même, à notre image, à ton image
Et les Dieux quand ils nous parlent
Sellent leurs disparition, la fin de leur pouvoir
Dieu est muet
Tout ses organes doivent être sourds
A nos appels en forme de cris.

samedi, août 23, 2003

The good all days 




Sonic Youth+I.C.P+ The Ex
Je faisais l’amour à une fille, qui elle est à peu d’importance, mais c’était Diane-l’autre, et elle s’est retournée comme un gant. Piégé dans son utérus, les murs rouges, suintant et caverneux, elle m’apparaît la chair vers l’extérieur, son corps aussi rouge que la paroi, elle n’avait plus de visage mais une tête toujours, avec l’arrière des yeux visible, quand elle ouvrait la bouche, on pouvait voir ses joues à l’intérieur. Sur ses bras, les racines des poils apparaissait en blanc. Le seul moyen de sortir était de continuer à la baiser. Au fur et à mesure, des voix distinctes apparaissaient, parlant de choses normales, de photographie : des êtres de chairs eux aussi c’était détachés des parois et approchait de nous comme des zombies. Le monde se retourna à temps pour échapper à ce qu’ils nous resservaient. Nous continuions à baiser quand je sentis quelque chose peser sur le lit, le temps de me retourner, les zombies de chair été là, il me retenait de leur bras, et je regardais le grain de beauté de Diane-l’autre, au-dessus de ses fesses, il agissait comme un tourbillon, les zombies me forcèrent à la pénétrer ou bien était-ce moi. Alors qu’ils continuaient à parler, le grain de beauté se transforma en une plante carnivore, agrippant mon sexe.


C’est étrange que je ne lise plus de comics et que pourtant, cela reste la seule forme artistique que je sois capable de pratiquer, par laquelle je puisse passé pour décrire une histoire. Je dois progresser, est-ce que progrès=changement ? De toute façon, je prépare une sitcom à la HBO, Psychomedia, sur un psychanalyste de 28 ans malade et maladroit.





La Transparence du Mal de Jean Baudrillard




Le livre est très inégal sur sa durée, encore plus que ne pouvait l’être Simulacres et Simulations. Quand Baudrillard tente de donner un cour, cela tourne mal, mais dès que son style revient vers une sorte de cahier de bord personnel de la philosophie, on ne peut qu’être pris dans la logique qui amène des voyages à la civilisation. Le spectre couvert par le livre est très large et les meilleurs moments comme celui sur l’Histoire côtoient les moins bons, les chiants, inintéressants. Tout doucement, ces thèmes rentrent sous ma peau, et je prends conscience de leur vérité et du fait que ma vie est tout cela. Je n’aime chez Baudrillard ce coté défaitiste, que le monde est pourri, oui il l’est, mais de deux choses l’une, ou on le change (impossible, ou alors, à la bombe), ou on s’en accommode, on se met dans un trou et on vit un fantasme. Rien ne change au fait que Baudrillard est vrai.




La machine infernale de Jean Cocteau




De Cocteau, je connais le cinéma et la poésie, voici maintenant le théâtre. Comme à son habitude, il ébloui, capable de transformer un réfractaire au théâtre comme moi (comprenez, j’aime le théâtre, j’y vais, j’y suis ouvert, mais on s’y emmerde terriblement à voir des êtres déclamer à tue tête un texte bien trop appris, texte qui lui-même est rarement bon dans les dialogues). Cocteau, bien qu’il reprenne un standard du théâtre, surprend toujours, et c’est réplique ont l’avantage, non seulement d’être belle, mais de tirer parti de la forme théâtrale, en utilisant les voix étranges et surfaites des acteurs. Dans les films de Cocteau, tout le monde à une voix étrange et surfaite, parce que le texte est ainsi, c’est pareil pour son théâtre.
Je ne citerai pas directement la Machine Infernale mais Oedipus Rex du même Cocteau, vous pouvez apprendre la tirade, elle vous aidera à draguer la femme de vos rêves. : « Je suis la nuit ! la nuit profonde. Je suis le roi devenu nuit. Je suis la nuit en plein jour. Ô mon nuage d’obscurité sans bornes ! Des épingles, des souvenirs me trouent. »

L’œuvre œdipienne originale m’est inconnue, mais ceci est argent comptant, ceci est une nouvelle légende gravée dans la pierre du temps.



[L’homme noir dans le bus et le lac est gelé]


Le cerisier et le ciel de la nuit forment le même plateau,
Sur lequel apparaissent en trombe
Avions, Spermatozoïdes, et OVNIS
Car il n’y a pas de dimensions sur cette image
La vie réelle n’a pas d’intérêt, sauf celle des autres
Garçons de douze se fait sucer l’oreille
Par une femme de 20
Le monde extérieur tombe sous les coups
Des griffes d’un chat, dont l’estomac est perforé
Du métal au poumon, des poumons de métal
Tous les jours, chaque secondes
Du métal dans un vagin, une bite gelée, ou sans chaleur
Je t’aime mon amour, mais
Tu sais bien que j’appartiens à cet Enfer.


Les Habitants (d’un hollandais dont je tairais le nom car je l’ai oublié)
Bouleversant d’une certaine manière, mais long aussi, le vrai sujet est l’enfant, le réalisateur a tout de même trop regardé Tati, sans cela, quand sa propre œuvre apparaît, on ne peut que s’incliner. A noter que sans le son, c’est bien aussi. (la nécessité fait loi)






vendredi, août 22, 2003

Que c’est drôle de voir tous ces mots : bonheur, facile, joie, heureux, … dans les nouvelles publicités. C’est encore plus drôle quand on se trouve entouré de personne dont la vie est complètement ratée.

Sonic Youth+I.C.P+The Ex
Scène interrompue par une panne de pile en plein sexe mystique sous les yeux de Jésus qui dispersait du sperme en flux continue sur les corps fondus de H.R et de moi étendus contre le plancher froid d’une Eglise, nous pouvions juste voir ses pieds, et les baiser. Quand je dis que ce disque est incroyable …

[she’s lost control]


Les ailes des papillons coincés
dans la palme du réacteur
ne font pas de bruit.
Est-ce que vous avez une recette
Est-ce que vous avez une putain de recette Alors fermez-la
Les serveuses à les tripes hors d’elle
Et voici notre repas
As-tu déjà goûté à un utérus ?
Jesus Christ (à l’américaine)


97X www.woxy.com

Je pensais enfin avoir trouvé une bonne radio rock’n’roll, mais je n’en suis plus très sur. 97X est une radio basée à Cincinnati, les présentateur ont une très grosse voix et la musique est censé y être bonne. Ouais, elle l’est une fois sur cinq en général. Le vrai problème c’est que tout le bon rock du monde mis bout à bout à bien du mal à faire 24 heures de programme radio, et pour contenter tout le monde, il est diffusé quelques bonnes bouses (pas du Bon Jovi ou Aerosmith tout de même), mais c’est moi qui ne suis pas content alors. Enfin bon, on peut s’en contenter mais je continue à chercher.


Toute la journée dans un univers de phobie, de bouffe, de France des années 50, et de femmes trop polies. Tout cela est bien trop mélangé dans mon estomac pour que tout se passe bien. Ce genre de visite me rend vraiment impatient de partir avec un ami (il se reconnaîtra ) sur les routes de France, dans une pauvre voiture. 1 nuit en hôtel par semaine, de la dope et de la méditation, des barbes de 7 jours à raser, des restaurants perdus, des ruines romaines qui s’animent sous acide, Jules César impérial. Dormir l’après-midi, et le matin, dans le brouillards et la rosé, pas encore réveillé, les cheveux en batailles comme toute la journée, cloué une cible sur un arbre, lui tirer dessus avec une arbalète, tous les matins, et donner un coup de pieds aux feuilles mortes.


Oui, je ne fait rien, je suis même en retard sur mon programme de lecture, je n’ai écrit qu’une page de Porno Vampires et il ne me restera plus que 15 jours. Franchement, vous croyiez que je m’aimais déjà avant ?


En attendant, petit preview de ce que la rentrée aura de réjouissant :

CQ de Roman Coppola en DVD
Show me your tears de Frank Black
Frank Black à la Laiterie (bien que Les Inrocks font l’impasse sur cette date et que le programme de la salle l’annonce bien … mystère)
Anything Else de Woody Allen
Smoke and Cigarettes de Jim Jarmusch
Aucune idée de ce que réserve la rentrée littéraire (et comme d’habitude je ne vais supporter aucun français)

J’en oublie beaucoup, surtout des films. Ah oui, Lost in Translation de Sofia Coppola

jeudi, août 21, 2003

Sex is cheap, but porno is cheaper 

Pourquoi sommes-nous en guerre ? de Norman Mailer




Tout est vrai, dans ce livre tout est vrai et nous le savions déjà. Ce qui nouveau, c’est qu’un américain, qui ne renie pas son pays, l’exprime. De plus Mailer est un de ces érudits qui se trouve au sein du circuit depuis une cinquantaine d’années, il parle donc avec une expérience et une légitimité qu’on ne peut lui renier, en 100 pages, il exprime et complète le véritable « bon sens », celui des gens qui existe, pas ceux qui nous gouverne ou ceux qui passent à la télé. Aujourd’hui, je crois que ces gens sont quelques part, que nous ne sommes pas seuls, mais demain … La seule fausse note concerne les deux dernières pages, qui sont en totale contradiction avec le reste du livre, mais peut-être est-ce là l’ironie.


Je n’arrive pas à écrire. C’est comme ça, il me faut toujours du temps quand je suis dans L’Enfer pour digérer tout ce qui se passe autour, il s’agit de basse vibrations, d’émotions émise par la partie reptilienne du cortex cérébral, mes sucs gastriques doivent agir. Je me rappelle avoir un temps inventé le concept du poumon de Lynch pour exprimer l’inspiration et la création. Le monde qui nous entoure, composé des personnes, des paysages, lieus et émotions, est de l’air, et notre cerveau est le poumon qui le brasse. Dans un environnement non idyllique (et 99 % le sont), l’air n’est pas pur, le poumon doit donc le purifier. Pour les esprits créateurs, c’est le poumon de Lynch qui entre en joue, il inspire, l’air, le monde, est purifié en lieu, et il expire rejettent la pollution dont il ne se sert pas. Le poumon de Lynch tient sa force du fait qu’il ne purifie tout l’air, mais assimile une bonne partie de la pollution pour la transformer en force créatrice. C’est comme ça que viennent les idées, qui les œuvres sont écrites. Mais quand l’air est vraiment pollué, il lui faut beaucoup de temps pour assimiler. La poésie cheap elle se nourrit de tout et de rien d’un tout petit peu d’air pollué ou pur, en voici un peu de pollué :


Playground Love

Des bêtes étranges creusent sous ma peau
Dans les caves du Manoir d’Argent.
Un cerveau rongé par des champignons verts
Juste en haut par la fenêtre de la tour
La vieille femme hurle les heures qui passent
2hOO, d’autres cellules explosent
en faisant des bulles avant 3h00
elle était mon amour
non elle aurait pu l’être
le Manoir d’Argent la baise quand elle dort
Sade nage, et des femmes sont nues au bord de la piscine
Mais l’eau ne porte pas, et il n’y a pas d’odeurs
Juste des enfants, d’ici je peux les voir courir.



Sonic Youth+I.C.P+The Ex
Voici le plus gros psychotrope quand j’ai pris depuis des mois. Comme toutes les nouvelles expériences avec les Sonic Youth, l’album demande un gros très gros temps d’adaptation nécessaire à la compréhension de l’œuvre. Et aujourd’hui, tout m’est venu, en une idée. J’attendais ce disque comme du free-jazz au même sens que l’est la fin de Fun House des Stooges, mais le disque est très différent. On quitte la pop et même la musique pour entrer dans la transe. Ce disque de contribution pourrait être exactement celui qu’écoute King Mob quand il voyage dans les années 20 sous une forme psychique. Il faut donc suivre la même formule que lui, couchez-vous dans le noir, le visage doit être bien à plat avec le casque sur les oreilles. La première fois, les visions ne viendront pas tout de suite, alors il faut bien visualisez la matière à partir de laquelle vous souhaitez voyager : les années 20, une personne, un lieu, un film. Pour moi, Mademoiselle N. est apparue assez clairement, il ne restait plus au disque qu’à nous absorber, ce fut chose faites avant la fin du premier morceau. Ne vous attenter à voir des choses tendres, la musique n’est pas calibrée pour cela, bien que je suppose que ça dépend de la personne qui trip. Pour moi, ce fut ½ heure (et c’est plutôt pas mal comme durée) de sexe, de mutilation, d’une fille nue, d’homosexualité, de cris, de toucher, d’insectes humains, de pornographie. Très agréable après un temps très straight, même si à 100 balles le disque, c’est presque aussi cher qu’un acide quelconque, mais je ne sais pas si on peut encore tripper sur autre chose après, avec le même disque. Je ne crois pas, j ‘ai l’impression que l’on peut uniquement vivre et revivre le même fantasme, en y retranchant et ajoutant des morceaux.

mardi, août 19, 2003

Fuck me I'm sick 

Habitus de James Flint




Il m’a fallu plus de 6 mois pour venir à bout de ce livre fleuve, pour y aller, l’abandonner, y retourner, l’oublier, et le redécouvrir intact. Une telle expérience m’est rare, et elle a sans doute beaucoup avoir à cet étrange sentiment à la lecture du livre, la même odeur et le même goût qu’à la lecture (tentative de lecture) d’ « A la recherche du temps perdu » de Proust, dans mon esprit ces deux œuvres sont liées et se ressemblent. Peut-être d’abord par la taille, et la façon d’être imprimé, et par l’obsession première d’Habitus à parler d’enfant tout en sachant qu’il deviendront grands, ressemblance dans le style, lançons-le, même si c’est faux. Habitus est très différent d’ « A la recherche … » malgré tout, c’est, comme les livres des précédents jours, une tentative de compréhension, d’explication d’un certain monde contemporain qui débute en 1961, où l’on suit au fur et à mesure l’évolution technologique et l’évolution humaine des personnages comme une symbiose. Apparaissent différents spectres alors, la Shoah, Metric, les casinos, le sexe et 5 milliards d’autres choses bien venues. Sur les 720 pages du livres, je n’aurais ainsi déniché que 2 mauvaises, à chaque instant, Flint fait preuve d’un énorme génie et d’une connaissance illimitée envers lesquels nous avons tout à fait le droit de nous montrer jaloux. Bien sûr, il arrive que le livre se perd, mais n’est-ce pas là un signe de qualité ? A partir de lui, il serait aisé d’en créer au moins quatre, et alors, ils auraient été bien moins bons, parce qu’incomplet, tandis qu’Habitus est une somme-monde à lui tout seul. Une thèse intéressante apparaît sur quelques lignes quant Joel explore les camps nazis : le monde pourrait s’être arrêté de vivre, l’Histoire pourrait avoir été tuée par la Seconde Guerre Mondiale et les exactions nazies, les restes des camps de concentration étant les croûtes de sang séchés sur un corps mort qui moisi, la terre. La première date du livre est 1961, soit la construction du mur de Berlin, en tant que construction, cet acte est sûrement l’enterrement de la terre, les briques du mur sont le marbre de la stelle, 1961 donc, est le début de l’histoire, avec un petit h, l’histoire du livre, Habitus, qui serait une phase vide dans l’espace stellaire, s’achevant sur un nouveau big bang.
A noter qu’un soir de juillet 2002, sous l’effet d’un psychotrope, apparaissait devant mes yeux l’image d’un petit homme volant les bras écartés dans un ciel très bleu et hachuré. Ce qui est exactement le détail de la couverture d’Habitus, à une époque où je ne le connaissais pas encore. (est-il possible que j’avais vu la couverture quelque part, une librairie, les Inrocks ?)


Il y avait une sorte d’examen de sport (don’t ask …) au bahut, et je ne m’y étais par présenté de manière volontaire. Pourtant, je n’étais pas chez moi, et je me rendais quelque part, mais sur le chemin, je croise ma prof de sport (don’t ask) qui me fait un sermon. Je ne sais pas, je l’évite, et arrive là où je devais aller, le lieu d’un autre examen de sport et elle est là, H.R, et au coin de la rue, discutant avec quelqu’un qui s’éclipse avant que je soit arrivé. Elle me salut, je vais lui parler, j’ai du mal à la trouver, est-on peut se voir, oui ce soir, et je pars, je me retourne prend son visage entre mes mains et l’embrasse. Douce, blanche, cheveux, pourtant quelque chose a changé, mais quoi ? La couleur de ses cheveux, je ne sais pas, c’était au niveau du visage. Elle sourit.


The Shield S2-E4
Mouais. C’est pas mal. Ça fait un peu Sopranos du pauvre par moi, et à d’autres moments, à un NYPD Blue du pauvre. Pas de vraie ligne de démarcation, les dialogues sont relativement durs à suivre sans sous-titres. On a l’impression de provoc’ pour la provoc’, même si l’objectif semble tout de même de faire quelque chose qui tend vers le réalisme, et c’est assez réussi puisqu’on a peur. La fin est assez planante pour moi, très Sopraniesque mais sans musique, donc amputée, quelques bonnes scènes, les histoires autour de Vic valent le coup mais le reste est vraiment un bouche-script infâme. Là où les Sopranos sont un film incroyable et intense chaque semaine (presque …), The Shield reste une série, notamment à cause des autres flics, ceux qui ne font pas partie de l’équipe de Vic.






Des plantes carnivores
De dix mètres de haut nourries
D’araignées géantes
Et je dis : « c’est l’heure »
En suivant l’évolution,
L’homme plante existe de ces mains gluantes et dures
Il est tout le monde ici et là
Quand le damier s’ouvre
C’est le seul moyen de quitter ta vie
Et elle sourit.

lundi, août 18, 2003

Une paroi d'estomac ... 

Haine Pure Air Pur
Détérioration d’un corps mouvant
Pine en poussière après avoir jouie
Femmes enchaînées aux troisième siècle
Te voir nue dans la salle de bains
Carrelée, ta peau blanche
Chaire muqueuse et peau flasque d’un cadavre doux sur ma joue
Et tes orteils loin très loins dans de la laine
Erotisme de deux femmes, tout semble irréel
Viols dans l’ombre d’une rue
Amours dans la lumière d’une chambre
Viols dans la lumière d’une chambre
Amours dans l’ombre d’une rue
Dans un tourbillon
Dans un tourbillon





Je sais que les Libertines finiront pas me tuer un jour, et c’est ce que j’attends. Entant donné que j’ai l’e-mail de Peter Doherty, j’hésite à écrire ma seule et unique lettre de fan. Mais pour lui dire quoi ? Que j’aime à la folie ce qu’il fait, que tout ce que j’écrit en ce moment mais inspiré par lui ? C’est tellement collégienne …



Techniques du chaos de Timothy Leary




Tim Leary cherche à faire un livre sur le zeitgeist, un livre comme les livres d’histoires, mais un livre d’histoire qui traiterait du présent. Où l’on apprend dans les écoles 1976 comme le premier Apple, aussi bien que Gutenberg et l’imprimerie. Où la jeunesse est sanctifiée, où l’on prend de la drogue aphrodisiaque (qu’aurait-il de sur le viagra, je ne sais pas, mais tout d’un coup me vient l’idée du trafic insensé de drogue qu’il doit y avoir dans les maisons de retraite, je te file une dose de mon calmant pour lequel j’ai une ordonnance, et tu me file une pilule de viagra pour laquelle tu as une ordonnance, des vieillards qui planent et baisent à longueur de journée). Ce livre est à rangé au rayon philosophie contemporaine de votre bibliothèque ou de votre disque dur, un livre qui traite du 20 siècle et même au-dela, période au combien oubliée et sous-estimée, alors que c’est la notre. Qui connaît aussi bien Einstein, Baudrillard, Burroughs, que Newton, Kant, Balzac ? Peu de monde, les spécialistes, les amoureux, et là encore, je suis resté très en surface

dimanche, août 17, 2003

[dreaming of you]
Prenez à gauche
Dans l’orage de tonnerre et de pleurs
Un verre cogné par une main tremblante contre la table
La télé brille dans la nuit, même éteinte,
Jusqu’à deux heures du matin
Shoop Shoop Dulay
Ça s’épelle Na-ta-cha
Mais où es-tu ?
Et merde où es-tu ?



Joueurs de Don Delillo




Que dire ? Là on entre dans un état supérieur de l’écriture, qui reste propre comme un film, scénario polit, entrecroisé et contre-croisé, intéressant même. Delillo est un vrai écrivain est injecte du pur génie e intraveineuse dans son récit, la futilité des dialogues très à rapproché d’En attendant Godot, et dans l’esprits des personnages, des bribes de compréhension du monde placée comme des graines. Et la dernière apparition de Rosemary, hilarante, troublante. Comme dans Godot, il y a deux grandes parties, deux grands actes qui sont séparés par une rupture presque amésique. Je crois vraiment que ces deux œuvres sont liées, de quoi parlent-elles sinon de la futilité de la vie, à New-York comme dans la campagne française, de la futilité des relations, amicales ou sexuelles, de toute dialogues, rien a de but ni de fin, juste de s’occuper en attendant l’inévitable.
Je ne sais pas, ce que j’ai dit est mauvais, mais ça n’enlève rien au livre.
Vivre avec des morts, ce n’est pas très agréables, et je ne parle pas de Dead like me. Je parle juste de gens dont les rêves sont brisés, et abandonnés, des miroirs que l’on entretient plus, et pourtant, il est si simple de le réparer, ou d’un acheter un. Des soupirs, de la haine, chaque pas est une douleur, chaque phrase est la balle mortelle d’un 45. Il reste les cauchemars, et pire, il reste des rêves laids que l’on chérit.

samedi, août 16, 2003

Everything in my body is eatable 

Sniper de Pavel Hak.




Plus de 80 pages d’horreur, dans lesquels Pavel Hak se crée un narrateur sociopathe en la personne du Sniper, qui énonce une vision du monde forcément teintée de folie, de monstruosité, mais finalement vrai au fond. Evidemment, ce n’est pas le propos du livre, ce n’est même pas le livre en entier, il est composé de trois récits entrecroisés mêlant vision d’horreur guerrière à un petit quelque chose qui laisse le livre en suspens bien au-dessus de n’importe quel critique simple ou de récit de guerre. Ce n’est pas la guerre, c’est Les garçons sauvages de Burroughs, mais tandis que Burroughs écrivait un fantasme opiacé de terreur militaire, Hak en fait un réveil froid et glacé.


En attendant Godot de Samuel Beckett






Pas la meilleure pièce qui m’est été donné de lire (le prix revenant à « Le diable et le bond dieu » de Sartre), la langue n’est pas incroyablement fine, les dialogues n’apportent rien à ce qui pourrait être une intrigue et cela se lit vite, aussi vite quand sans faire attention, elle peut s’échapper de l’esprit. Pourtant, il faut mieux se pencher à la lumière de toutes les thèses sur ce classique, pour voit bien sûr que c’est une fable sur la vie, l’attente de la mort qui ne vient jamais, pas encore, pas aujourd’hui. Tout au long de la pièce, les personnages agissent futilement, sans raison ni conscience, il se plaigne de leurs vies sans jamais rien y changer, leur mémoire est courte et chaque jour est à subir. Il faut y voir partout la métaphore de la vie de certaines personnes, ceux que j’ai nommés les Tourist il y a quelques semaines, quand ce blog est encore écrit sur des feuilles de papier dans une chemise [et en un sens, c’était plus romantique et de meilleure qualité]. Ce qui est étrange, c’est la forme, à savoir deux actes séparés, deux jours qui se suivent mais où toute mémoire de la veille a disparu, il faut peut-être y voir les expressions de mondes parallèles, où si les personnages ont le même nom, ils n’en sont pas moins différents mais leurs vies sont toutes aussi futiles, ou bien un cycle infernal de réincarnation bouddhiste qui se reproduit tant que l’on attend la mort, ou encore le fait que si l’on ne tire pas de leçons, si on ne change pas, on attendra toujours.


A l’écoute des Babyshambles sessions, The Libertines est le meilleur groupe du monde, et pourtant il se scinde en deux pour des conneries, les messages de Pete sur www.babyshambles.com sont touchants et tristes quant il cherche un lieu ou dormir. Tout ce qu’il écrit est si inspirant, presque revigorant, je veux être comme ça, je veux écrire aussi bien des simples phrases. Fuck this world, rien que ce blog me prouve à quel point j’en suis loin et en serait toujours loin.

Dans les deux semaines qui viennent, rien ne sera jamais gai, il faut s’y attendre. Si je n’ai pas tué mes parents ou moi-même à la fin, il faudra s’avérer content. Je suis vraiment un tueur schizophrène, avis aux flics.


« Tentative de renouer avec le talent, ou seulement l’inspiration »

L’armée des étoiles partout
A gauche, les soldats de la lune
Chargent en hurlant des cris sans sons.
Sang noir, comme déjà coagulé, envahi les visages gris
Probablement un mensonge répété encore et encore
Un détail ajouté à chaque fois
Babyshambles regarde moi
Babyshambles ment encore
J’en ai besoin.
Je veux tes cheveux roux dans mon carnet de poèmes
Coupés avec une lame taillée dans le verre et le métal
Et rouillée, orange, rouge, sang toujours.
Babyshambles joue moi quelque chose
Sur ton visage et tes sous-vêtements je me rappelle tout ne crois pas.
Des ruines romaines se construisent là où je passent, finies deux milles dans le passé ,
Alors quoi, ils détruisent chaque pierres pour qu’elles existent dans le passé.
Et à droite les gi’s humains, couteaux entre les dents, quant on les transperce,
Rien ne coule et leurs organes n’existent pas, des cathédrales vides par lesquelles
Je vois ton ombre passée disparaître encore et encore,
Rêve brisé au réveil, s’en souvenir la journée au moins,
Demain déjà plus rien qu’un goût de mort dans mon oreille.


vendredi, août 15, 2003

Would you pay to see me in a cage ? 

Je me verrais ouvrir un club pour pouvoir faire des party tranquille, sur de la bonne musique plutôt que de la house frelatée. Du rock’n’roll, et de l’électro-bien. Ça n’existe qu’à Paris. Et bon, je crois franchement qu’il est temps de botter le cul des gosses qui chantent We will Rock you, maintenant, un album est sorti et le slogan est un truc du genre : le dernier son du rock’n’roll.

Merde- Not tomorrow :
The Mooney Suzuki - Singin a Song About Today.mp3
White Stripes - Broken Bricks.mp3
french kicks - close to modern.mp3
jucifer - vulture story.mp3
Le Tigre - My Art.mp3
The Raveonettes - Do You Believe Her.mp3
the realistics - Monotony.mp3
Grauzone - Eisbär.mp3 (pour l’anecdote, c’est l’un des premiers groupes de Stephan Eicher et son frère. Et oui, ils sont devenus cons comme ça, d’un con- enfin, son frère je ne le connais pas-)
tKings_of_Leon_-_Molly_s_Chambers[1].mp3
uuJoy Division - Love Will Tear Us Apart.mp3 ou French Kicks-1985 parce que mon Joy Div ne marche plus.
mmIggy Pop & The Stooges - No Fun.mp3
White Stripes - Cannon.mp3
[Jucifer] - Amplifier.mp3
uuThe Bellrays - fire on the moon.mp3
Calla - Strangler.mp3
The Flaming Sideburns-Street Survivor.mp3
Hot Hot Heat - Talk to Me, Dance With Me.mp3
uuCatheters - teenage trash.mp3
uubright eyes - something vague.mp3
Liars-Pillars were hollow and filled with candy so we tore them down



C’est une version sur 150 de ce qui est faisable aujourd’hui en une heure de mix. Les enchaînements ne sont pas terribles, ils restent à travailler. Au final, il n’est pas nécessaire d’ouvrir un club, procurez-vous ces titres et avec votre lecteur portable, danser seul sur votre balcon, dans le noir de votre chambre, dans le jardin, en pleine rue, dans un club, casque sur les oreilles, ou comme moi, devant mon ordinateur. Cela donnera une jolie idée du 21° siècle.

Le cygne noir de Henry King (ou quelque chose dans le genre)

Un film de pirate des années 40, ouais ça va, c’est pas un chef d’œuvre ni un truc palpitant, bien qu’à 2 heures du matin, il m’a tenu éveillé sans problèmes. Ce qui est intéressant dans ce film, c’est la préfiguration du héros américain tel qu’il peut aujourd’hui être évoqué dans les Sopranos : Jamie la pirate repenti est un mauvais garçon doté d’un sens (léger me direz vous) de la déontologie, bien qu’il est violé, pillé, tué, réduit en esclavage. Ce « brave » homme est le héros américain parce qu’il est intrépide, malin, dur, il encaisse les coups, ne se plaint jamais et tombe même amoureux, prêts à se battre avec un gros pirate poilu rouquin pour elle. Pour être franc, ce héros américain est vraiment puant, il harcèle la femme qu’il aime, comme l’italien dans Baby Doll, et bien sûr, à la fin, elle lui tombe dans les bras. Si l’image de la femme, et de l’homme n’en sort pas grandi, c’est pourtant le reflet d’une certaine réalité et d’une certaine pensée. Cette distanciation, ou se rapprochement, est à la base des Sopranos, de la décision même de prendre un mafieux comme personnage principal, et particulièrement Tony. Tony est tout le héros américain, il est une interprétation moderne dans toute sa façon d’être, mais cela devient précieux, parce que Tony ne l’est pas réellement, il se rêve en tant que tel, il s’y fantasme et essaie de le devenir dans la vie réelle. Ainsi l’Amérique produit elle-même c’est pire monstre à partir d’un héroïsme dépassé. Je sais, moi non plus, je ne suis pas content de la dernière phrase.



Curb your enhusiasm – 3 :07-The corpse sniffing dog.

Allez, les dix premières minutes sont chiantes et pas drôles, le temps peut-être de se faire au personnage et à l’ambiance. Mais à premier, quand le berger allemand devient renifleur de soutien-gorge que Larry mène une querelle de merci, et qu’un père doit quitter famille et maison pour la laisser au chien- renifleur de soutien-gorge (« It’s no longer my house, it’s his house ! ») , le monde se retourne autour de vous, l’air devient gaz hilarant et des milliards d’abrutis bronzant leurs ventres gras sur la plage disparaissent de la surface terrestre.
Merde, il me faut un deuxième round entre ça et Sex and the city. Si il n’y avez pas eu ces dix premières minutes…

Pendant deux jours, France Télécom a coupé ma ligne pour quelques semaines de retard, sans avertissements. Eh les mecs, vous puiez du cul, grave.


Le sang d’un poète de Jean Cocteau

Il y a du Charles Burns, du David Lynch, et The Matrix chez Cocteau. A ce détail près qu’il les a tous devancé. Cocteau jette un œil halluciné sur le siècle, et invente toutes les idées. Je ne dénigre pas les autres, ils ont des idées, leur style est leur style, mais Cocteau a, comme dans un voyage dans le futur sous Opium, vu toutes ses idées dans le cerveau même de leurs auteurs. Un petit film de 50 minutes, cela ressemble à ce que j’ai jamais vu de plus expérimental, mais je ne suis peut-être qu’un puceau, c’est tout cas la durée idéale pour ce délire de sensation pure, qui mérite aujourd’hui qu’on le regarde sans le son ou presque, tant l’enregistrement du son est daté, malgré toute la bonne volonté du monde.


Toutes les nuits je rêve que je suis quelqu’un d’autre, le même a chaque fois, et ce quelqu’un n’existe même pas, c’est une fiction. Reste tout de même quelques découvertes personnelles, mon cerveau passe en revue toutes les filles que j’ai jamais connu à la recherche de la bonne, de celle où les choses ont merdés, ce sont mêmes des filles dont je ne me souviens plus le nom et à qui j’ai parlé deux fois. Il sembleraient quant à un moment, mon existence est pris un cours imprévue et l’inconscient doit se ressasser sans cesse la mémoire pour trouver ce moment, il crée une méta-fiction de vie adolescente, recommencée chaque nuit jusqu’au jour où il estimera avoir trouvé le bon scénario. A partir de ce moment-là, l’inconscient jettera une ancre psychique et déclenchera tous ses systèmes de défense pour siéger à temps plein dans le cerveau, et je serai à jamais coincé dans ce rêve, avec la fille de ma vie, dans un environnement boosté à la fiction. Et alors, est-ce que ce serait grave ? Je n’en suis pas sûr, j’attends ce moment.


Je faisais des bien meilleurs rêves à 16 ans. Complètement SF, effrayant et créatif. Dommage pour aujourd’hui, peut-être est-ce juste plus difficile à traduire aujourd’hui mais je ne dispose pas du langage, pour preuve le fiasco mou du précédent paragraphe.


Ça devait être un lieu de vacance. Sûrement, à la vue des palmiers et du soleil. Le bâtiment possédait des escaliers en béton extérieurs, et au rez-de-chaussé se trouvaient plusieurs commerces. J’allais rendre visite à un couple d’amis, je les ai vu et j’ai décidé d’aller faire dehors, d’installer un transat à côté de l’immeuble. Je descend les escaliers, une légère brise passant le long de mes lunettes de soleil, et en passant à côté du restaurant chinois à la sortie de l’immeuble, je sens une présence derrière moi, le temps de me retourner, je vois un asiatique qui m’assomme. Je suis réveillé par un type que je ne connais pas, il y a beaucoup d’agitation tout autour, au même endroit si vide tout à l’heure, essayant de parler, je n’y arrive même pas, à bout de force, ce type me traîne dans une voiture qui part en trombe. Là, il parle, tandis que le décor est devenu celui de ma ville natale, « il y a deux morts », et il enchaîne sur des mots qui ne font pas sens. Je parle, enfin, « deux morts ? –oui, vos amis » et étrangement, pour me convaincre certainement, je demande « et je suis le survivant ? –en quelque sorte ». Avant de comprendre quoi que ce soit, je suis dans une cellule de prison, et toujours ce même homme revient me parler, toujours, encore, c’est un flic, j’ai son visage dans mon cerveau. Je passe devant un juge, j’apprends que je suis soupçonné du meurtre de mes amis. On me transfère dans un centre psychiatrique pour adolescents, un asile. Tout le temps, je n’ai conscience que de la moitié des choses qui se passent, et dans mon esprit, aucunes questions, c’est presque le calme, un silence froid et étrange, qui fait le temps passer incroyablement vite, je retrouve la prison 2 jours ou 12 mois plus tard, après être passé devant des psys. Encore du temps passe, et à nouveau je me retrouve devant un juge, les mêmes psys apparaissent, ils me déclarent normal. J’explique clairement ma version des événements au juge, je cite cet asiatique, calmement, j’explique qu’il a du faire le coup. Le juge décide de ma remise en liberté, et à partir de cet instant précis, mon esprit redevient clair. A nouveau, ce flic m’escorte, mais c’est pour sortir cette fois. J’ai passé 3 ans entre l’asile et la prison en détention provisoire et le jugement m’a déclaré non coupable. Le flic est toujours sur l’enquête, il va chercher cet asiatique, mais si il pouvait trouver des preuves contre moi, cela provoquerait un nouveau procès. Trois ans ont passé, j’ai droit à une petite indemnités qui me permet de trouver un endroit où vivre. Mes parents n’apparaissent même pas, peut-être sont-ils partis sous la honte. Trois ans, je dois reprendre mes études, je bénéficie d’une lettre qui me permet d’entrer en Prépa HEC. Là-bas, les gens me regardent bizarrement, et dès qu’on daigne m’adresser la parole, je parle de la prison, je plaisante même sur le fait que j’ai tué mes amis, ce qui n’arrange pas les choses. Pourtant, les filles me regarde avec quelque chose, du désir. Je vais voir mon avocat, dans les beaux quartiers de la ville, je gravis la colline à pied et observe ces maisons, ces manoirs. A mon avocat, je demande si je peux dire la vérité telle que je la vois aujourd’hui. Il me répond que c’est confidentiel, il ne dira rien au juge. Je ne me rappelle pas les avoir tués, « mais est-il possible que je l’ai fait ? Que je soit schizophrène et que cette asiatique était une vision - Les psychiatres ont dit que non, mais cela reste possible ». Je suis peut-être un tueur schizophrène. Je vais rendre visite à l’asile où j’ai séjourné. J’y rencontre une patiente, une jeune fille charmante, dont je ne me souviens même pas. Elle me dit qu’en souvenir de notre passage là-bas et pour elle, je dois devenir directeur d’asile. Elle, est trop folle pour en sortir un jour. Je me sens amoureux et je pars. Des jours plus tard, en prépa, on demande à quel métier servira notre diplôme, je réponds à être directeur d’asile psychiatrique. Voilà ma vie, je la préfère presque, malgré le fait d’être un tueur schyzophrène.



dimanche, août 10, 2003

RODOLPHE BURGER/OLIVIER CADIOT/GILLES DELEUZE : Je nage
Je sais pas, ça m ‘a rendu heureux, serein. Déjà que j’ai passé toute la matinée à imaginer le moment où je finirai mes études, où je prendrai un travail tout en écrivant la nuit, le jour, au boulot peu importe. Et j’aurai un appartement. Je n’attends que ça, j’ai même commencé à noter des rues ; d’ailleurs elles ont toutes pour point commun un style anglais très victorien, dans des endroits inspirants. Vivre seul ou avec un ami, jamais ne rien prendre trop au sérieux. Ça ne veut pas dire être une bande de con, ça veut juste dire être heureux, ne pas s’énerver pour rien, tout faire librement. En y réfléchissant, si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est grâce à cette pensée.

A un moment, j’ai cru que les choses avaient changées, qu’une issue était possible, mais je me trompe, c’est entendu. Comment cela évolurait-il alors que ce monde auquel je suis enchaîné, est cyclique, les êtres qui l’entourent sont des robots dont le programme tourne en boucle, il saute arrive en fin de bande, et il repart, c’est toujours le même programme. De ce point de vue, qui peut me prouver que le reste du monde n’est pas composé de robot, particulièrement aboutis, chargés d’exécuter le programme de leur vie. Deux solutions, où les robots n’ont pas de penser propre et agisse selon le programme, et là, je sais que je suis le seul être vivant sur terre, car j’ai la preuve que je pense. Soit, le programme comporte en lui-même un exécuteur de pensée, les robots ne pensent pas d’eux-mêmes, mais croit le faire. Et j’en suis peut-être un.


Qu’est-ce qui ce passe avec Lévinas ? On en entend parler partout (enfin sur Radio France). Anniversaire de mort ou naissance de ce philosophe ? En tout cas, les types qui en parlent sont à chaque fois plus naze et obtus genre les pires profs de philo ou français. SOUFFRANCE. Par contre, malgré l’accumulation des émissions sur lui, je n’ai rien appris, rien sur sa philosophie, son époque, sa vie. Donc, je ne sais rien. J’ai l’impression que les intervenants parlent d’eux plus que de Lévinas.


Sex and the city, 3 :02, The real me. J’ai d’abord été surpris par le format, 31 minutes, je pestais déjà contre une fin manquante, et finalement, pas du tout, l’épisode était entier. Que dire ? Sinon, que c’est une comédie, rien de plus, une méga-sitcom avec les moyens de mieux filmer et de mieux développer. Donc c’est drôle, extrêmement drôle, fin aussi, bien ficelé, attirant, excitant. Sarah Jessica Parker est terriblement mignonne en live, beaucoup plus que sur des mauvaises photos, et même en vo, j’ai absolument tout compris. Moralité : je suis désolé, mais je crois que je vais poursuivre cette expérience plutôt que Scrubs.
Prochaine étape : The Shield et Curb your enthusiasm.

Je ne sais pas pourquoi une partie de mon bloc est tout rouge !





vendredi, août 08, 2003

My Iron Lung 

Scrubs. Saison 2 Episode2-My Nightingale. Ouais, bof, je m’attendais à mieux quand même, ou alors j’ai pas tout compris et la vision agrémentée de sous-titre se révélera plus délicieuse. Maintenant c’est pas si mauvais, j’ai très bien rigolé 3 ou 4 fois sur 20 minutes, c’est en général ce que j’attends d’une série en 50 minutes chez HBO. Là, j’ai le même genre de sentiments, sauf que l’épisode a duré moitié moins et comportais moins de ces petites choses. La relation du docteur et de son ex-femme était ce qu’il y avait de plus intéressant, le reste avec les 4 jeunes, ouais bon. C’est marrant parce que j’en viens à parler d’histoire et de scénario pour une simple sitcom, mais si je le fais, c’est parce que Scrubs n’est pas rempli de dialogues délirants, de folie douce, d’irréalité qu’il y a dans les sitcoms. Un bien ou un mal. Je ne sais pas, là encore, cela vient peut-être de la vo, il faut que je m’y habitue. Et de toute façon, je vais voir le prochain épisode pour vérifier si, comme avec HBO et les dramas en général, le vrai plaisir vient avec la continuité.

Au fait, en ce moment, je me creuse la tête pour trouver un design plus personnel et joli à ce blog, mais je ne trouve rien.

Au fait, je sais qu’il n’y a qu’une personne qui me lit, elle se reconnaîtra. Et bientôt, je mettrai son lien, que je serai moins fainéant.



Sopranos 4 :08, Whoever did this. Quel putain d’épisode ! Un gros gros retour en force, et en mettant ça coule de source avec tous le reste de la saison, elle est même indispensable à celui-ci. Rien qu’avec cette épisode, toute la saison est justifiée, et à nouveau, la musique de fin est extraordinaire, la fin toute entière est extraordinaire.
J’ai enfin compris ce qu’entendais les Cahiers du Cinéma en parlant de l’importance de la « scène » dans les Sopranos. Je visualisais comme la scène pour la scène, la scène en elle-même, alors qu’en fait, c’est de la scène à l’intérieur des 50 minutes de l’épisode, c’est le fil qui fait que tel personnage apparaît pour faire telle action, et que cela ne sert pas à provoquer quelque chose action-réaction, non la scène est prévu dans un tout, l’hyper-scène (houla, Baudrillard ?), tout l’épisode existe déjà, la fin est première, et chaque scène est là non pas pour la provoquer, mais pour la justifier.

Du coup, c’est avec une joie beaucoup plus qu’immense que j’accueille la nouvel pas confirmé confirmé, mais tout de même glissé par toute l’équipe de la série, d’une sixième saison, alors que la série devait s’arrêter à la cinquième avec le départ de David Chase le producteur. Finalement, la sixième saison se fera même avec Chase, et il faudra attendre au moins 2005. Ça me fait presque plaisir de devoir attendre autant, de savoir que je continuerais à regarder les épisodes dans 2 ans, ça me rassure, et je peux me projeter joyeusement dans le futur, alors que la simple évocation de la semaine prochaine me fait faire des mini-crises à la Tony. Je manque de m’effondrer au milieu de la verdure d’un parc.



Dead Ringers de David Croneberg.


Au début du film, vous apprendrez tout sur le pourquoi du sexe, sur la fessée, la beauté interne et la douleur. Il y règne une atmosphère confuse entre les deux jumeaux, ils faut discerner qui est qui, c’est en presque drôle, tout est presque drôle et bien et série B. Un peu avant la moitié du film, il bascule. Plus de doute, on discerne très bien qui est qui dans les jumeaux, et pourtant, c’est dans le doute que la supercherie s’installe le mieux. L’histoire devient moins parlante, elle disparaît presque comme dans du Lynch, tout n’est que scène et émotion, le terme exact est agrégat émotionnel. Histoire il y a, mais elle est, devant nous, dans l’écran, elle n’apparaît pas, ce sont deux êtres qui vivent dans cet écran, qui se mouvoient, voilà l’important, un mouvement pur qui transporte des agrégats émotionnels.

Par moment, au début surtout, le procédé de doublement de Jeremy Irons est un peu gros. Puis il disparaît, et il devient plusieurs. Je me rappelle avoir vu le début de ce film en vidéo, je me suis tout de suite fait chier, et en le revoyant aujourd’hui, j’ai l’impression que la vidéo était un autre montage. C’est encore possible, à moins qu’elle n’était en vf. Avec ce film là, comme avec Mulholland Drive, je regrette de m’être développer trop tard pour ne pas les voir au cinéma, il serait tellement nécessaire de ne pas pouvoir s’échapper de ces bulles-là, pourtant un clic avec le dvd et c’est fini. Ce qui m’amène à l’envie d’ouvrir un cinéma, qui diffuserait également un épisode des Sopranos toutes les semaines, le samedi.


Jamais eu une journée aussi pleine et merdique et bien.





jeudi, août 07, 2003

For a minute there, I lost myself 

Les jours s’égrènent extrêmement vite et chaque jour est pire. Ne rien faire, frôler la paranoïa, quelques idées, une attention d’une heure maximum, le regard fou de quelques autres, la haine des mots. Captivé par une seule chose : les visages anonymes qui défilent, ces corps sans âmes qui apparaissent une poignée de secondes, et le flux régulier d’une ligne téléphonique muette, aveugle et sourde. Reste juste cette plaque avec je-ne-sais quel nom d’arbre, j’ai bien sûr oublié, mais les jours resteront cette plaque de plastique bleue.



Dracula, Prince des Ténèbres de Terence Fisher [Production la Hammer]

Christopher Lee doit prononcer en tout 1 mot sur 1 heure et demi de film. Marrant le petit récapitulatif du précédent film au début, le générique est assez joli bien que classique. Après, c’est l’ennui qui s’installe, l’auberge, le château, tout s’enchaîne assez soigneusement pourtant cela reste téléphoné. Pas de meurtre vraiment beau en plus, jusqu’à ce que Dracula enserre la jeune fille de ce cape noire, se transformant, l’espace d’un plan de 3 secondes, en un monstre hybride effrayant car apparent et vivant, une énorme chauve-souris que l’on peut entendre respirer, dont on peut voir les muscles et les articulations. Ce que devrait être un vampire.
Pour le reste, calme vraiment plat, jamais franchement chiant mais pas mémorable. A ce niveau là, le Bal des Vampires faisait même bien en ce point qu’il inovait. Là, comme sur toute ka série de la Hammer, on se contente de diluer le roman original de Stroker, afin de durer le plus longtemps possible, mais cela perd en intensité ! Pire, en réalité. Et la réalité, c’est paradoxalement très important pour un film de vampires.

Il me semblait avoir des tas d’autres chose à dire, pédante et faussement intellectuelles, mais plus rien ne vient depuis que je me suis endormi. Si ce n’est que si j’étais californien, je voterai Larry Flint, plutôt que Schwarzeneger.

Quand le vent est assez fort, les bruits de la foire arrive jusqu’à moi, la voix trafiquée d’un speaker et les cris, les hurlements, de jeune filles sur des manéges remuants. Parfois, on dirait qu’elles sont enfermés dans une des tours. Ce qui est étrange, c’est que ça continue presque toute la nuit



Entre 24 saison 2, Twin Peaks, et Six Feet Under saison 1, vous prendriez quoi vous ?

mercredi, août 06, 2003

Ça y est, j’ai Internet dans ma chambre, et pourtant que de scrupules. Au lieu d’écrire, me voilà surfant. Des milliers de choses m’attendent et je reste là comme un abruti.

Mais merde, c’est là-dedans qu’il faut être : la collection édite 600 bouquins par an. Je suis même sûr que ça doit pas dur de se faire éditer. J’imagine le milliers d’auteurs qui travaillent pour eux, peinards à travers le monde, avec des manuscrits longs et étranges dans les placards, ils ne disent à personne qu’ils sont écrivains pour ne pas dire de quelle genre de livre. Pourtant, ça me fait franchement envie, malgré tout, je n’ai aucun amour propre. Par contre, je suis même pas certain de mes capacités à écrire ce genre de bouquin, ni n’importe quel bouquin d’ailleurs, parce que j’ai un problème. Je torche mes idées en trois lignes. Que ce soit pour un livre ou un script de bd, j’y peut rien, j’ai tout déployé sur quelques lignes et quelques mots à peine. Deux choses, soit j’ai très peu d’idée ( en ne me vantant absolument pas, j’ai un nombre moyen d’idée, que je pense suffisant), soit je n’arrive pas encore à m’exprimer suffisamment bien. De toute façon, il faut que je travaille ça, c’est la chose la plus importante, et la seule.


Il y avait John Carter, j’étais lui, au bord d’une route, une panne de voiture ou quelque chose comme ça. Un champs d’herbe aussi, des voitures qui passent, quelqu’un dans une camionnette, une femme nue, sexe apparent. Un homme perdu avec une moustache. Et tout à coup, c’est l’hôpital, longs couloirs blancs et médecin, discussion, je sais qu’après ma garde, il va falloir que je retourne sur cette route. Ce qui est étrange c’est que ce n’est pas la première fois que je vois cette route, avant c’était en bus près de mon ancien appartement. Pareil pour l’hôpital, avec un ascenseur, un malade en brancard, j’étais l’externe de Susan Lewis dans un décor assez futuriste en fait, pour un hôpital. Et aucun de ces deux lieus n’existe.
Mélange étrange, sommes des images inconscientes ingurgitées.

Les adultes sont les pires êtres sur Terre. Une fois débarrassé de leurs propres parents, entre 18 et 25 ans, il n’y a plus aucun interdit, on ne dépend plus d’un ou deux êtres, on n’est plus soumis à leurs horaires, à leurs autorités, à leurs systèmes de pensée, à leur liaison, avec ou sans amour. Les adultes mettent un peu de temps avec de se rendre vraiment compte de cela, marqués par TOUTE une expérience sous ce système, et encore plus de temps avant d’en profiter. En fait, ils en profitent quant ils ont des enfants, ils deviennent leurs propres parents, des sans gènes, des gens qui se haïssent eux-mêmes et haïssent les leurs, pour toujours, éternellement. Les adultes et les parents sont de vrai connards et nous deviendrons tous comme ça, mieux vaut crever avant que de faire partie de cette transmission éternelle.


A l’opposé, il y a un exemple comme Gilmore Girls , où la mère et la fille, non seulement sont des personnages tempérés et ouverts mais en plus sont une vraie famille heureuse. C’est de la fiction évidemment, c’est peut-être même une nouvelle forme de science-fiction tellement ça parait irréel et pourtant, il y a toujours un fond de vrai.
Intéressant de constater que c’est une famille monoparentale, et que la mère a eu l’enfant très tôt, c’est le signe même de la défaite cuisante de la famille dans sa forme pure. Et tout n’est pas rose pour ce genre de famille, dans la série, c’est le contexte du petit village qui importe parce que bon, des mères de 16 ans pauvres qui abandonnent leur enfant parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas l’élever, ça arrive tous les jours dans Métropolis


Sincèrement, les Feux de l’Amour est la meilleure série de la télévision. Au sens qu’une série marche sur le temps, sur le déploiement d’un système, comme la vie elle-même déploie un système. Bien sûr, si vous avez vu un épisode des Feux de l’Amour, il n’y a aucun intérêt à la vision, le scénario est poussif, les acteurs mauvais, la photo immobile et inexistante, et tout est long, si long. C’est cette longueur là qui fait paradoxalement l’intérêt de la série, regardez-donc deux épisodes de suites, et attendez, ne soyez pas vraiment vigilant, c’est comme vous voulez . Vous verrez que c’est mauvais. Mais regardez à nouveau quelques épisodes tous les 6-7 mois selon votre disponibilité. C’est là que c’est vrai : les couples qui s’aimaient avant s’entredéchire comme des monstres, les enfants sont morts ou partis ou cons, les vieux se haïssent, d’autres couples se créent, l’adultère est là, et bientôt, se seront ces mêmes couples qui seront devant un juge des divorces. Les Feux de l’Amour est la carte de Borgès, elle s’étend sur la réalité elle-même. Pas étonnant que les vieux adorent, eux qui n’ont plus de vie, les voilà qui peuvent repasser tout le film de l’existence, et le récréer.


Les téléphones dans les Feux de l’Amour font le même bruit qu’au CTU dans 24

mardi, août 05, 2003

Je me suis mis à Porno Vampires, jamais je n’aurai cru écrire un truc comme ça, et pourtant, c’est tout ce dont je parle toujours, c’est tout ce que je rêve d’écrire, c’est fun, rock’n’roll, tuant, effrayant, et mystique. Merde, je fais de mon mieux pour ne pas m’appesantir sur du sexe facile. Si quelqu’un est dessinateur de ce style et puise plus son inspiration dans le fantastique et la réalité que dans la vidéo porno, qu’il m’écrive, je lui ferai part de mon plan.
Désolé les filles. Ça pourrait plaire à certaines d’entre vous pourtant, je jure de ne jamais être lourd et gratuit.

Et pourquoi je n’arrive pas à revenir sur mes anciennes créations et faire des descriptions plus longue que trois mots pour chaque case. Si un dessinateur adore les scripts avec trois mots pour chaque case, qu’il m’écrive. (c’en ait fini des petites annonces cette fois).

Putain, ils ont décommandée New York 911 tout ça pour mettre un hommage facile à Marie Trantignant. Victoire ou la douleur des femmes, putain, les programmateurs ont du jouir dans leurs pantalons en se rappelant ce titre qui colle si bien avec un sensationnalisme Paris Match. Qu’ils repassent des interviews montées, qu’ils fassent une émission d’archives sur elles, ou bien qu’ils repassent un film rare d’elle. Mais là, un truc récent, avec ce titre et encore sa mère à la réalisation, avec la voix féminine de France 2 bien solennelle dessus, comme prévu sur le forum du FLT, je sais pas, c’est drôle et triste.
Et New York 911 : je pourrait peut-être pas le voir ou l’enregistrer correctement la semaine prochaine, pourtant, après 3 semaines, on est déjà dedans, et c’est vraiment bien foutu.


Les Inrocks donnent David Lynch 1er de leur 400 personnalités qui font la culture. Qu’ils m’offrent un coffret Twin Peaks et tout sera parfait. A la Fnac chez moi, chez trouvé une édition DVD zone 2 espagnole de l’intégrale de la série, sans vf mais qui s’en soucis ? Tellement beau. Oui, mais bon, 106 euros. Et sur la fnac.com, c’est déjà épuisé : lien


Déjà 4 ou 5 camions de pompiers qui passent en bas de chez moi, je me demande ce qui brule.
Electric 6 : Dance Commandent.



Sur une pub web pour Danone, « nourrissez votre bien-être ». Merci du conseil, mec.

Je donnerais 1 ans de ma vie pour faire un bond de 5 ans dans le futur. Avis aux spécialistes qui se font vieux.

Qu’est-ce qu’être maudit ? Sinon refuser d’accepter la vie comme elle est et comme elle vient. Les gens qui se disent maudits se maudissent eux-mêmes et s’excluent de la réalité. Je veux juste dire que les choses sont ce qu’elles sont. Tu n’as pas une vie de merde tant que tu ne décide pas à accepter ou à agir. Accepter ou agir. Accepter et agir. Charlot qui sourit à la fin des Temps Modernes [accepter] et part pour de nouvelles aventures[agir]. Accepter ou agir, le Punisher, « quitte la ville » à Joan en lui donnant de l’argent. Accepter ou agir. Tu n’aimes plus ton mari ? Quitte le, comme Alice dans le film éponyme de Woody Allen. Tu es un gros naze ? Accepte le comme dans tous les films de Woody Allen. C’est d’ailleurs son cinéma qui parle le mieux de ça, ses personnages sont toujours d’éternels insatisfaits qui cherchent quelque chose d’autre [me rappelle un très bon discours là-dessus sur France Culture, un samedi après-midi consacré à la psychanalyse], ils finissent toujours par s’accepter ou par changer de vie. Je sais, j’ai l’air d’un putain de gourou imbécile comme ça et je m’en excuse. Et il est plus facile de faire ça quand on est seul, sans enfant, famille, mari, femme. Mais un jour tous, moi y compris, devront faire un ou plusieurs choix délicats, c’est comme ça.



La saison 4 des Sopranos est beaucoup moins bonne musicalement. Le génériques de fin sont convenus, et les fins elles-mêmes ont perdus leurs saveurs. Pourquoi pas, le reste est toujours pas mal. Mais où sont, genre Kid A ou la chanson étrange couvrant la voix d’Oncle Junior ? Dans des coffrets DVD à 50 euro l’unité, je sais.


Dans le même genre, après nouvelle vision en cours de la saison 8 d’Urgences, il apparaît vraiment vraiment que seuls les personnages anciens sauvent le coup. Allez, les idées sont pas mal, mais qu’est-ce que c’est mal exploité. Et trop de personnages, souvent des mauvais. Heureusement, Finch est partie, et Dave, et Chen, mais déjà, elle revient et arrive Pratt. Il me semble que si on laissait plus de place à des personnages comme Abby ou Gallant, voir même Luka un peu plus constant, et merde, ce serait bandant. Pareil, pourquoi Jack Orman, le conducteur du show remplaçant John Wells , veut absolument tout recyclé ? Je crois qu’en fait, il n’a jamais vu les saisons précédentes et que ce qu’il fait lui semble nouveau : Elizabeth et erreur médicale, Finch et sida comme Jenny et sida, Benton et garde d’enfant comme Susan et garde d’enfant, dans la saison 9, il y a même une très mauvaise resucée de l’attaque de Lucy avec Abby à la place. Pareil, Luka est devenu un clone de Doug et on nous annonce des clones d’Abby et de Carter alors qu’ils sont encore là. Il faut bien préparer la relève. Neal Baer aurait du hériter du show, au lieu de cela, on l’a laissé partir. Ce n’est pas difficile de recentrer l’histoire sur moins de personnages : Abby, Carter, Luka, Susan, Weaver, Gallant, Elizabeth. Basta. Enfin, on peut toujours se prendre pour le show-runner, mais j’aimerais l’être. Ben oui, pas mal de lignes su Urgences. Mais j’ai une clientèle féminine à contenter.


Je sais pas, je n’arrive pas à écrire. J’ai pourtant des trucs avec des titres tels que Space Kids ou Corbeau Crash, mais ça ne vient pas. L’échec de Morrison et de ma quête pour un dessinateur m’ont refroidis et je doute de mes capacités à être fou, intelligent, et porno à la fois. Si vous êtes un dessinateur patient, près à décrocher un contrat chez un éditeur, écrivez-moi quand même.




lundi, août 04, 2003

Would you scream, oh, please.



Le bal des vampires de Roman Polanski
Sans doute la pire vf que j’ai jamais entendu, comme si tous les doubleurs des films de Woody Allen revenaient et se donnaient la main ou la voix, pour un dernier conte d’horreur pas synchro. Sinon, c’est pas terriblement drôle. Il y a par contre des moments d’une étonnante poésie, comme la fessé du père à Sarah, qui doit être délicieusement sadique en vo, et aussi le sang rouge dans la mousse du bain, discret. Rien de transcendant sur l’ensemble, mais au final, une satisfaction, la morale de fin aussi.
Et j’aime les filles rousses plus que tout.

Cela m’a donné envie de réactiver la bd érotico-vampire que j’avais imaginée une fois, Porno Vampires, quelque chose d’assez fou en fait, et je me demande si ce n’est pas la meilleure idée que je n’ai jamais eue.
Il faut que je me demande. J’adorerai avec Sherry Stringfield et Julianne Moore pour une version cinéma, ce serait incroyable.

Pour l’instant, je trouve la vie incroyablement magnifique quand elle est loin de mes parents, rien ne dure, rien ne dure.


Pourquoi le pub pour IBM ont tout repris à Woody Allen ? Merde. L’humour [un peu], le noir et blanc, le psy, et jusqu’au bande bleue de Manhattan. Comprendront-ils qu’il leur manque quelque chose, c’est-à-dire Woody Allen lui-même ? Je ne l’espère pas, ils seraient capable de mettre le prix pour l’avoir. Tout comme les pubs qui déclinent Matrix, celle qui décline Woody sont des gouffres dans lesquelles sombrent tout le cinéma de l’artiste, il perd peu à peu son sens, son originalité, et création elle-même, au fur et à mesure que les pubs sont nombreuses. Matrix est mort, c’est une certitude, Woody, je ne sais pas. Le Figaro en l’encensant l’a déjà détruit.
L’exception reste David Lynch, puisque les pubs qui ont son style sont de lui. Que faire, que croire ? Peut-être qu’avant de voir son style pillé, il vaut mieux se piller soi-même, ça évite aux autres de le faire.



Dans la mairie, en face de mon balcon, les employés ont oubliés d’étendre une lampe pour le week-end. A travers la fenêtre, on dirait le refuge d’un être solitaire et craintif.

Playlist : Radiohead : Industry say ‘no jazz record’ 1 :06 :12
We suck young blood
I might be wrong
Idiotheque
Like spinning plates
Life in a glasshouse
Pyramid song
Sail to the moon
The amazing sound of orgy
The gloaming
Morning Bell // Amnesiac
The national anthem
There There
Everything in its right place
Where i end and u begin
U and whose army


Peu de chronique de film, la médiathèque est en vacance.

Au lieu d’écouter Bernard Lenoir, je suis aller exorciser un petit traumatisme d’enfant : à la foire, j’avais 9-10 quand j’ai emprunté un de ces parcours avec tapis roulant, parc de glace, tonneau qui tournent et toboggan à la fin. J’avais pleuré et expérimenté la plus forte peur-honte de ma vie je crois. J’y suis retourné 10 après, et bien sûr, sans problème. Tout de même, cela me paraissait une preuve infranchissable alors qu’en fait, c’était même drôle aujourd’hui.

Peut-être que je vais prendre l’option cinéma cette année. Je n’ai aucune envie de tomber sur un prof imbécile qui va nous passer des mauvais films jusqu’à même nous dégoûter des bons, ou qui nous passera des bons films jusqu’à même nous dégoûter des mauvais. Aucune envie de voir un film russe d’époque, en costume (excusez-moi), ou un film français genre Tavernier (excusez-moi), ni un David Lynch se faire expliquer jusqu’à en perdre la moelle (là j’ai raison de toute façon).





vendredi, août 01, 2003

Kiss me on, kiss me on the lips



Et si j’étais mauvais, que je ne valais pas un clou, quelqu’un me le dira ? Même pas sûr. Mais, alors, quelle vie menée si ce n’est la mort, la vie des parents, celle qui s’étale sur toutes les publicités : 3 gosses, on ne fait plus l’amour, pas comme dans les films de Woody Allen, non, parce que l’on ne s’aime plus merde, plus rien. On part en vacances en août comme tous le monde, on descend en voiture dans le sud et les enfants doivent pisser, elle ne pense qu’à la piscine et aux copains, nous aussi d’ailleurs, c’est vrai, il fait tellement chaud. Au camping, une jeune fille de 18 ans, et ma femme embrasse un déménageur sous sa tente. La plage, je lis Elle , Paris Match, tout à ma femme mais aussi un roman de Romain Sardou, parce que j’aime la littérature. Ma femme enlève son soutien-gorge, mais rien à voir avec la voisine, du 90-C. A la maison, le reste de l’année, j’ai des images pour me branler, et le enfants je crois ne se rendent pas compte du égout que j’inspire à leur mère. Le travail est dur, chaque jour j’aimerai tué mon patron, notre maison heureusement est confortable à côté de l’autoroute, c’est presque la campagne, rien à voir avec la folie de la ville, ces crédits ont vraiment des avantages. Mon fils tombe de vélo, il saigne et pleure, je le regarde sans rien dire. En rentrant, j’attrape un couteau et frappe ma femme, de bas en haut.

C’est drôle, ce n’est pas si éloigné de la vérité.


Il faudrait tant arrivé à écrire l’œuvre totale, sur la ville, sur les Hommes, sur les désirs. Un truc cruel et gratuit, un truc monstrueux et réel. Ça vient doucement, l’important est de savoir comment cela va apparaître sur le papier.


Après tout ce temps, le Black Rebel Motorcycle Club reste toujours aussi bon, et je ne parle que du premier LP.

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