<$BlogRSDUrl$>

mardi, septembre 30, 2003

End of may 

Je nage dans des rêves idiots, et d’autres, même pas racontables.


Remarqué une chose : quand je n’écoute pas de musique, je redeviens un imbécile. Vendredi après-midi, j’ai été incapable de parler de CQ en cours de Psycho. Ce n’est pas pour le prof, mais pour essayer de trouver quelqu’un qui a les mêmes intérêts que moi. Enfin en tout cas, c’est déjà impossible dans mon groupe. D’ailleurs, moi qui suit passionné de psychanalyse, voir un type parler de son métier de psychologue du sport, c’est déprimant. De toute façon, avoir un type là-dedans, c’est mauvais, ils sont chiants à psychanalyser et se prennent pour des dieux si ils ont le pouvoir du psychologue.





Velvet Goldmine de Todd Haynes



Velvet Goldmine, j’en ai vu la fin, il y a longtemps, un soir de Noël ou de nouvelle an, en rentrant, sur la TSR, il y avait ce type aux cheveux longs et blonds dans un bar, qui ressemble étrangement, très étrangement à Kurt Cobain. Puis, générique de fin.
La jaquette se concentre sur le personnage de Brian Slade, dans un style trop rose pour être glam. En fait, toute l’édition dvd est assez mauvaise, ce qui n’enlèvera rien au film. Début assez étrange, avec une sorte de soucoupe volante et Oscar Wilde enfant. Apparaît Jack Fairy, discret, et Brian Slade, incandescent David Bowie de fantasme, encore mieux que le vrai Bowie, joué par Jonathan Riss-Mayer qui sur le reportage bonus a vraiment l’air de se prendre pour Brian Slade. De la musique, pas toujours géniale géniale d’ailleurs, enfin, c’et un avis perso, et apparaît la meilleure partie du film, quand le regard de Brian croise Curt Wilde, c’est-à-dire Iggy Pop, joué par un très bon Ewan McGregor. Une histoire d’amour gay et improbable naît alors, entre les deux plus grands musiciens de l’époque. Comme dans le livre de Poppy Z. Brite dont je ne me rappelle plus le nom, où Lennon et McCartney vivent une histoire d’amour. Totalement fausse, ou peut-être pas d’ailleurs, qui sait, elle est vrai, puisque rêvé par le cinéaste, les corps nu de Bowie et Iggy dans le même lit au draps absents ont la texture du cinéma lui-même, et de la musique, et de la poésie. Le sexe, l’amour. Le temps passe, en changeant de décennie, les 80’s nous offre Tommy Stone, sorte de Billy Idol, rocker de la république, et comment ne pas penser au Bowie d’aujourd’hui encore, qui nous offre un Reality mou, produit en partie par le team d’Avril Lavigne, prêt à plaire au plus grand nombre, des midinettes, aux trentenaires, des Inrocks à Hits and co, ce qui reste tout de même un critère discriminatoire. Et à la fin, ce n’est pas Kurt Cobain mais Curt Wilde, malgré une ressemblance étrange, qui s’éloigne couvert par le frottement de son blouson de cuir. Générique de fin, le rideau s’abaisse sur la réalité.


Les Vampires - Episode 01-La tête coupée de Louis Feuillade.


Un serial, l’ancêtre des séries contemporaine, mais diffusé au cinéma, et pour la peine, c’est encore le phantasme de voir Les Sopranos sur grand écran. Le sujet des Vampires est ce qu’indique son titre : Les Vampires. Dans ce premier épisode, pas de crocs acérée, de gorges tremblantes et de sang noir. Non, pour l’instant, cela ressemble plus à Fantomas, ou bien encore à Fantomette. Est-ce que c’est mauvais ? Pas nécessairement, un remake serait risible et mal joué, mais dans la configuration de l’époque, 1914, l’histoire passe, le muet nous évite toute mauvaise performance vocale, et la plastique est fulgurante, à l’image des images promos du serial, novateur, étrange, et pop déjà, les Vampires en tenue noire de voleur, le nom : « le Grand Vampire ». Soyons clair : ces formes du passée ne peuvent amener que deux choses : du pop, ou du kitsch. Si il faut tuer le kitsch, ce premier épisodes des Vampires est tout le temps pop, et donc admirable. Maintenant, il n’y a rien de transcendant, mais cela viendra sûrement. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’Assayas a fait un film intitulé Irma Vep, comme un personnage des Vampires.




Fluxfilm



Deux heures de films en noir et blanc, presque toujours sans son, et au fond, il faut dire que c’est minable. Ça se laisse voir, ça aurait bien plus d’intérêt sur un grand écran et dans une salle noire de cinéma, pourtant, à une ou deux exceptions, ça reste des amusements d’artistes, sans être réellement créatif. Et si un artiste n’est pas créatif, quel est l’intérêt ? Non, dites-le moi, à part un intérêt personnel bien sûr.



NYPD Blue – Saison 01 Episode 01 – Un flic abattu.



Première chose à noter, NYPD Blue bat New York 911 au palmarès des plus mauvaises bande musicale de série, avec une sorte, je sais pas, de hip hop primaire, joué sur du carton par un étudiant de Seconde. Pardonnons vie, après tout, le matériel à dix ans.
Du point de vue de la copie sur le dvd, la qualité de l’image est assez bonne quand on la compare avec ce que donne l’image des premières saisons d’Urgences sur vhs, d’à peu près la même époque. Le brouillard présent chez Urgences et donc chez NYPD Blue dans les copies précédentes est pour beaucoup effacé, bien qu’il reste encore dans les plans rapprochés.
La façon de filmer est très impressionnante, aujourd’hui encore, suivre Kelly et Sipowicz à travers la foule du tribunal dans la scène d’ouverture reste jubilatoire, et New York à l’air d’être filmé par une équipe de cascadeur fou, sautant de toits en toits. Du scénario, que dire ? Il est toujours trop tôt après un épisode, mais ce n’est pas une série policière comme peut l’être Law and Order, autre contemporaine de NYPD ; on suit très peu les enquêtes et finalement tant mieux. Steven Boccho et David Milch invente la narration que l’on retrouve dans les Sopranos, si on veut, un soap intelligent, pourquoi pas, où est la honte. La ration est d’environ 3 développements de personnage pour 1 d’enquête, Sherry Stringfield, qui joue l’ex femme de Kelly se retrouve sur toutes les photos du cast au même titre que n’importe quel flic, sans l’être. C’est un peu le nouveau ratio qui s’impose dans la saison 9 d’Urgences, sauf qu’au contraire de NYPD Blue, cette saison d’Urgences est extraordinairement mal foutue et confuse, trop de personnage, d’histoires en même temps.
En parlant d’Urgences, le dernier épisode a été censuré quand la jeune fille que l’on pense droguée et violée étonne tout le monde en révélant qu’elle a pris de la Ketamine exprès pour baiser. Eh oui, en France, le viol est plus acceptable que la baise vicieuse. Aux Etats-Unis, cela passe, on choque le public, on le retourne dans tous les sens pour qu’il pense. Après, ça marche ou pas, mais les créateurs le font. Le prochain cheveux blancs qui parle de l’Amérique puritaine aura droit à un rasage si il n’enchaîne directement sur la France puritaine. Les Etats-Unis ont cette chance d’être un grand pays, donc c’est normal, si ils ont le même pourcentage de gens conscients, réceptifs, et créatifs, ils en ont un plus grand nombre 10 millions de téléspectateurs des Sopranos, en France, allez, 50 000. David Lynch, David Chase, Alan Ball, Woody Allen, Spike Lee, Richard Kelly, Sean Penn, Sofia Coppola, Quentin Tarantino, Michael Moore, Sonic Youth, les Simpsons sauvent l’Amérique, et sans être exhaustif. En France, il y a Groland, les Guignols, Agnès B. (en tant que mécène) et apparemment Claire Denis ( tu confirme Bob ?) et je suis exhaustif.


Après visionnage d’un épisodes oubliés des Sopranos sur une cassette oubliée, cela reste la plus grande série de tout les temps.




« Je pense aux jeunes gens tourmentés par leur âge
Et par la poésie. Ils dorment seuls, en haut
Des maisons, et, parfois, mal réveillés, en nage,
Rafraîchissent, la nuit, leur fièvre au pot à eau. »
Jean Cocteau


Que penser du revival Cocteau ? Ou de son introduction au masse ? Du mal bien sûr, la semaine prochaine, un téléfilm « Les Parents terribles » sur F2, il faut que je voit l’original avant, pour rire. Cocteau était quelque part le seul artiste français classique underground, et il ne le sera plus. Dommage. Après tout, il restera encore beaucoup de monde pour préférer son scénario de « L’éternel Retour » à son achèvement d’ « Orphée », toujours des profs de philo qui ne connaîtront pas sa poésie et seront étonné par un élève à ce sujet, et tant qu’ils existent, j’existerai contre eux.



lundi, septembre 22, 2003

eteindre Radio 4 

When will hapiness find me again ?


En fait, tout de suite là, après une semaine, le chemin n’ était pas trop sinueux, ni trop long. En fait, il m’a suffit de comprendre que la recherche de socialisation créait le manque de socialisation. Marcher dans les couloirs de l’université, c’est se promener dans la ville morte et puante, croiser en cours les autres élèves, c’est aussi insignifiant, rapide et poétique que tous ses visages inconnus dehors, insignifiant. Rester seul, ce qu’il autour est un zoo, un décor, et toujours le même, et les individus, des putains de figurants, et on les AIME pour ça, parce qu’il passe pour ne plus revenir. Je dois me tenir à l’écart des filles, pour mon esprit, pour ma créativité. Le porno existe pour des personnes comme moi. Ce que je dit peux sembler étrange, mais c’est comme ça, tant pis, je ne dois pas être contaminé par les autres, par leurs manières de vivre, par leur manque d’aspiration à l’art. Errer dans les couloirs, anonyme et amnésique, ça me rappelle Elephant. Il devrait sortir bientôt, espérons que ce sera un flop, juste pour que je le garde pour moi. La question est maintenant : When will sadness find me again ?
Partout, j’essaye d’être autre part. Comprenez : je ne souhaite pas être autre part, je suis autre part.


Urgences S9-E5,6

Une très bonne fournée, malheureusement gâchée pour une toujours aussi mauvaise écriture, les idées sont bonnes, mais la façon de les tourner, des les traiter, les musiques, l’enchaînement des scènes, les débuts, les fins, rien ne va (enfin bon, la fin du 6 valait le coup). Tout de même les meilleurs épisodes de cette saison, pas mal de ce qui fait Urgences, c’est-à-dire des mini-orgasmes, qui viennent comme ça, font trembler, coupe la respiration. C’est mon truc. Comme des piqûres d’adrénaline ou de stimulateur, ça doit très certainement avoir un rapport sexuel ou métaphysique, venant du même truc que la pop-magic, activer et envoyer des sigils grâce à la stimulation sexuelle, sauf que là, je reçois des informations en provenance de dimensions inexistantes, ce qui active ces mini-orgasmes. Peut-être est-ce là des orgasmes feminins.


D’ailleurs, dans mes nombreuses incursion psychanalytiques, je viens de me rendre compte que ma première expérience sexuelle, comprenez l’éveil des sens et la découverte de la sexualité et du corps d’une fille, c’est déroulé dans une toile de fil de laine, exactement comme celle que l’on voit dans Spider de Cronenberg. J’avais 8 ans, elle 9, je suis certain de la chercher encore, dans chacune des filles que je croise. Elle s’appelait Fanny, sûrement la seule femme que je n’aimerais jamais.



Radio 4 apparaît dans la nouvelle pub Coca avec un remix de Dance to the Underground. Rappelons qu’avant eux, il y avait DJ Bobo … A quand un passage à la Star Academy, aller la chorégraphie, un deux trois, Dance to the Underground !


A l’IUT, je tente de brancher un type, un peu naze mais bon, sur le dernier Iggy Pop. Il me dit « Ah ouais du hip hop. »

When Will Hapiness Find Me Again ? 

Docteur Folamour de Stanley Kubrick




La fin, concert d’explosions atomiques muettes sur When We’ll met again, les champignons forment comme un coucher de soleil qui s’étend de plus en plus à l’horizon.
Un soldat, vêtu du chapeau de cow-boy texan chevauche un missile atomique comme un taureau castré, avant le boom.

Voilà sûrement ce qu’il faut retenir de plus poétique, peut-être burlesque au premier abord, mais heureusement, ça ne l’est pas. Et aussi la construction en trois parties qui évolue en même temps, ces lignes narratives parallèles sont toujours intéressante à voir se déployer et s’élargir jusqu’à la fin, et aucune rencontre.



Aujourd’hui, pour les besoins de la version mensuelle en douze épisodes de Morrison, j’ai tenté de créer un lien entre Dante, Bergson, Husserl et 24 la série. Eh bien j’ai réussi, mais il s’agit toujours de la partie la plus facile, toutes ses exploitations, la documentation, aucun problèmes. Après, il faut le coucher sur du papier, avoir la patience de décrire l’image en tête, la construction en tête, et ne jamais y arriver.




La chanson « Jenny » de Stellastarr est complètement pompée sur Where is my mind des Pixies, et c’est triste.

La rumeur de la réformation des Pixies a enflé pour devenir quasi-réalité : tournée en avril et peut-être un album. Peut-être ? Quel est l’intérêt de reformer le groupe si ça n’est pas pour jouer des nouvelles chansons ? L’argent, je sais, et encore et toujours les mêmes titres (géniaux c’est sûr). Franchement, les différentes aventures solo du groupe sont assez éloigné pour pouvoir des chansons des Pixies sans que ça ressemble à quoi que ce soit, il y a une sacrée différence entre les Catholics et les Pixies, pas forcément de qualité, mais de style. Et merde, j’ai moins envie d’entendre Where is my mind qu’un truc nouveau et fou par les Pixies.



Phone Game de Joël Schumacher



Joël Schumacher, Batman 3 et 4, ainsi que d’innombrables autres merdes du genre. Et Phone Game. C’est donc avec un pincement au cœur qu’il faut annoncer que cet exercice de style se révèle très bon. Un film d’1h21 dans une cabine téléphonique, ce qu’aurait du être Die Hard, intéressant sans être palpitant, mais loin de l’ennui, c’est forcément quelque part un tour de force, scénaristique surtout, avec un nombre très restreint de personnage (1 en fait, et 3 demis) il faut faire tourner un film sur une seule intrigue, un seul fil à poursuivre, et ça marche. Mais la réalisation est également dans le coup, puisque avouons, pour tous ceux qui ont déjà essayé la mise en scène, que ne pas faire de redite sur le même personnage au même endroit, pas le même plan, en tout cas faire en sorte que personne ne s’en aperçoivent, c’est très fort.

Malgré tout, la fin manque de faire sombrer le film et de tirer vers l’héroïsme, avant d’éviter cet écueil de justesse. Un film à voir en VO sûrement, rien que pour la voix de The Kief. Pas un des films de l’année, mais quelque chose qui renoue véritablement avec le bon film d’action, paradoxalement puisqu’il n’y a presque pas d’action, partant dans des splits screen à la manière de 24 et qui au final, doit se mettre dans la catégorie « bon », un peu comme Ocean’s Eleven avant.



La nouvelle émission de Christine Bravo, « je l’ai vécu, vous l’avez vécu, vous le vivrez ». Alors, où est l’intérêt ? Je comprends beaucoup plus le principe de la Star Academy, puisque les spectateurs n’ont pas pu être de stars, et ne le serons jamais. A la rigueur, peut-être que le principe est de rappeler « the good old days » aux gens dont la vie est morte, et d’accroître l’anxiété de ceux à qui ça va arriver.


L’émission médicale de France 2, le samedi après-midi. Apparemment, bouger est le nouveau diminutif de « faire du sport ». Et on nous montre des enfants qui adorent ça, bouger, et qui sont tellement biens dans leurs corps, bien plus que les « sédentaires ». Plus tard, une prof de sport nous explique que 4 heures de sport par semaine, ça ne suffit pas, il faudrait 2 heures par jour. Ça me rappelle la discussion entre Tyler et Tyler dans le bus. Un conseil : soyez sédentaire dès aujourd’hui. Dans un an, vous connaîtrez le programme télé par cœur, dans deux ans, vous sélectionnerez vos émissions tout en allant voir uniquement des films qui vous plaisent au cinéma, et dans trois ans, vous éteignez la télé pour vous consacrer au dvd et à la vhs, que des trucs de qualités, sélectionnez par vos soins, vous découvrez tout en nouveau monde. Mais personne ne veux que vus atteignez ce monde, Arcadia est très bien gardée, il faut donc se fier uniquement à ça paresse, et uniquement à elle.



Cette rentrée universitaire restera à jamais placée sous le signe du visage de Jean Marais, en couverture du script d’Orphée et de l’album des Smiths. Déjà vu pire comme souvenir.



Le Dictateur de Charles Chaplin





Comme je l’avais déjà écrit pour Les Temps Modernes : « sympa, beaucoup rit.». Pas vraiment autre chose à dire, tant tout a déjà été imbecilé encore et encore. Rien n’est politique là-dedans, tout est uniquement comique, si le film avait été politique, il aurait été un échec, Chaplin perd dans son corps à corps politique avec Hitler, parce que l’Histoire est un juge sacrement enfoiré, mais pour l’humour, là, il n’y a plus de règles, ou de juge, c’est comme ça, les forces s’inversent, le destin lui aussi, l’universel entre en jeu et la poésie, ça reste pourtant de l’humour, Charlot, armée allemande, perdant sa compagnie dans le brouillard et rassuré, marche aux côtés des anglais.





Barry Lyndon de Stanley Kubrick




Quelque chose comme trois heures, e trop de prix d’ excellence pour être honnête. La forme est agréable à l’esprit, les deux parties, Ryan O’Neil en effrayante pièce de monnaie, le visage d’adolescent prêt à éclater en sanglot dans toute la première partie, et il le fera ; la seconde partie étant tout le contraire, la dureté, la méchanceté, une moitié de film pour construire un personnage, le faire aimé malgré tout, et l’autre moitié pour le haïr. Le film reste tout de même conformiste quand à son scénario de base, Kubrick construit une fresque qui y correspond, donc en rien novatrice, trop de campagne anglaise sur 3 heure, en bon touche à tout, Kubrick est un Ridley Scott puissance 1000, et tant pis pour l’inversion temporelle. Rien d’extra-mémorable mais un bon moment reparti sur trois jours pour éviter l’indigestion.




Chambre d’hôtel, ou dans le genre, au rez de chaussé, et des filles qui cognent à la vitre, en en faisant entrer une, tirer par les bras, je crois que c’est la rousse qui reste dehors, et la blonde, sur le lit, me regarde avec des yeux fous, de désir, de peur et de joie alors que je défait mon pantalon. La rousse fait trop de bruit dehors et je la fais tout de même entrer. Et puis là, deuxième diffusion, de l’action, des coups, des mafieux, du sang. Ça se greffe un peu par-dessus, mais c’ est le pendant logique du regard de la blonde sur le lit. C’est lié.



X-Statix 8



Fin dans la saga Moons of Venus, et sincèrement, depuis le relaunch en X-statix, la qualité n’était pas réellement au rendez-vous. Et puis là, pouf, peut-être le sevrage longue durée ou un retour d’inspiration de Milligan, mais l’épisode, sans être le meilleur de tout les temps, se révèle fluide et sensé, drôle parfois, pas souvent, pas assez accrocheur que les premières histoires avec Mr.Sensitive ou The Anarchist, un truc plaisant et dans la moyenne, c’est déjà pas si mal.



Putain, le type assis en cours à une place de moi ressemble à Daniel d’Interpol, sauf que lui, renseignement pris, son style c'est pas Joy Division, mais plutôt sport, sport, sport, au moins 5 milles selon sa propre liste. Connard. Les filles sont égales à elles-mêmes, les extra-jolies tournent déjà autour des gueules les plus approchantes de l’ourang-outan, genre un type à mi-chemin entre le Skinhead et la racaille qui te pique ton porte-monnaie, et les filles juste jolies, c’est-à-dire les meilleurs parce qu’intelligente et sympathique sont toutes, mais alors toutes, casées. De toute façon, selon la pop magic, il me reste deux ans avant d’avoir une vraie petite amie, je crois que je dois en profiter, avant. Côté mecs, c’est vraiment sport à tous les étages, moi qui comptait monter un groupe, c’est foutu. Et aussi, sur le calendrier, le séminaire expression, de l’aveu des profs, c’est une semaine de Star Academy pour s’affirmer en tant que personne et travailleur. Je me demandais juste, vous préférez qui comme personne et comme chanteur : Jenifer, Houcine ou David Bowie, Kurt Cobain. Non, parce que les premiers se sont affirmés par la Star Ac’, les seconds par l’expérience réelle, par la vie, tout doucement. Tout le principe de Radiohead est qu’ils ne se sont pas affirmés, qu’ils crèvent de trouille, ne peuvent pas supporter leur musique, c’est de cela qu’ils tirent leurs forces. Pareil avec un mini cours de marketing, genre, en une seconde il faut capter l’attention, et puis tant qu’on y est, le nom de l’entreprise doit tout de suite évoquer ce qu’on vend. Genre Poséidon pour vendre des bateaux, ça va pas, Bateaux Germain, c’est beaucoup mieux. Là où ça se complique, c’est pour arriver à comprendre ce que vend « Petit Bateau ». Heureusement que j’ai laissé tomber HEC, ça aurait été bien pire.



« The Whole World Is Our Playground »

Je hais revenir là
Il faut se dépêcher
Aller vite, écrire vite et
En fait, tout ça pour dormir.
Le visage détruit en trois mois
Par la dope
En même temps, tes yeux plongés
Dans le noir et l’on peut distinguer
Deux, trois trucs, comme
Tes vêtements
Entendre le rire de deux filles
Et les voir juste passionnée
Par des conneries
Et surtout : DU SEXE.
Toujours une corde manquante à ma guitare,
Et je ne sais pas jouer.
Un hôpital, et son jardin,
Rien que pour ça il faut y aller, et aussi
Le visage de la famille, encore plus que le patient
Comme détruit par trois mois de dope.

jeudi, septembre 11, 2003

Kill a man for his gyro 

« Cacus le vampire »

Tout le monde est amoureux,
Dans les rues,
Et après minuit, il n’y a plus une femme
Que des hommes et des hommes
L’un aperçoit son propre reflet et s’effraie
Il repart rassuré, et je n’étais pas dedans
Pourtant j’étais là
Là aussi plus tard dans sa chair
Mais où passent les jeunes filles
Une rousse à la peau de fantôme dans la bibliothèque
Mais où passent les jeunes filles
Après minuit
Je suis affamé.





Gosford Park de Robert Altman




Un film chorale à la Altman, donc un film long pour que l’on puisse suivre tous les personnages. Et ça marche dès les premières apparitions à l’écran, le spectateur peut déjà cerné et aimé ou haïr l’essentiel des personnages. C’est la grande réussite du film, mélange du scénario et du jeu d’acteur, et non pas son scénario uniquement, survendu comme un Cluedo live ou un Agathie Christie, il n’en est absolument rien, le thème du meurtrier et du crime est même bien plus intéressant avant que celui-ci ne se déroule. En sachant qu’il y aura meurtre, quelle jouissance de voir les personnages et en un clin d’œil se dire, c’est lui, en sachant qu’on se trompe. Après, l’enquête et le reste n’a que piètre saveur. L’autre réussite du film, c’est la séparation entre riches et domestiques, pour faire simple. Nous les voyons évoluer dans leurs journées en parallèle, ils sont séparés au générique, nous comparons les conditions, en dehors de toute lutte des classes, c’est une lutte humaine qui se joue. Une guerre humaine où chacun est piégé dans son camp par son sang, riches et domestiques. Au milieu, les américains, plus bourgeois que monarques, donc plus piégés que les autres encore dans cet univers étrange et hostile de l’Angleterre année 30, Henry Denton, acteur qui se fait passer pour un domestique se le fera apprendre : « on ne peut pas être dans les deux camps. »


mercredi, septembre 10, 2003

That's the end That's the end 

Rien que la chanson « Nadine » justifie tout le nouvel album de Frank Black.




Charisma de Kyoshi Kurosawa

Un précédent film du réalisateur de Cure. Quand Yabuike fait exploser l’arbre mort, c’est le MI6 qui détruit toute la propriété de James Bond dans Casino Royale, c’est King Mob qui libère Mason en appuyant sur le détonateur des pains de plastiques cachés dans le Manoir Lang. C’est se trouver soi-même, en sachant qu’on ne se trouve nulle part, dans rien du tout, même pas son propre corps. Le style asiatique reste terriblement qualifié pour l’étrange, l’état morne du Japon, sa lumière, les plans fixes de Kurosawa, l’absence de sur-sonorisation des scènes, voilà ce qui crée une ambiance entre Lynch et Cronenberg, mais appliqué à des personnages de flics comme ceux qu’on trouvent chez Kitano. Le mystère plane, même si il n’y aucun mystère, certaines scènes semblent inachevées, certains plans sont coupés très durement, comme un remontage au sein du film, qu’est-que cela peut signifier ? Je dois avouer que j’ai retrouvé certains points de mon état d’esprit.





CQ de Roman Coppola



Il y a beaucoup de chose à dire, et comme d’habitude, j’arriverai à en exprimer une ou deux pas plus. La plupart des critiques parlent de ce film comme « une ode au cinéma « , mais si ils ne rajoutent rien derrière, ils n’ont pas compris (et les Inrocks ont rajouté quelque chose). Moi qui tombe amoureux en ce moment même, et depuis un an, je n’ai pas trouvé cette aspect si important, ni probant. L’important, c’est l’histoire, ce sont les scènes, les personnages, les sentiments. Et vous serez servi. Dragonfly, Angela Lindvall est incroyable de beauté, c’est un totem, un mantra qui sort de l’écran. Dragonfly est plus réelle qu’Angela Lindvall ou Angela Lidvall est plus réelle que Dragonfly ? Imposible à savoir, c’est le cœur du film. Un film qui revigore, dont on sort, non pas le sourire au lèvre, mais le cerveau totalement créatif ; si CQ est une ode, c’en est une à la création, à l’art comme à la vie, en même temps. La structure du récit est totalement classique, le montage de Coppola a été réétudié pour ça, mais le film lui-même en contient 3, voire 4, tous totalement différent, pas jugeable parce n’existant pas réellement, il y a : 69/70, Codename Dragonfly, le projet sans titre, et CQ lui-même. CQ n’est pas un film à part entière, ce n’est pas le film que le spectateur regarde, c’en est encore un autre, et donc le fragment d’un film. Mis en abyme, le film que l’on regarde est plus probablement le projet sans titre, dernière image à l’écran de seulement quelques secondes. L’inspiration reste également le thème principal du film, c’est sa nourriture et son produit, il réconforte ma fibre créatrice, avec le genre de traitement que l’on peut trouver dans les Invisibles ; la vie réelle est transformée en idée, puis, prise dans sa totalité, en film, qu’elle soit totalement déformée durant l’opération, comme c’est le cas dans Codename Dragonfly, ou prise sur le vif dans 69/70, elle reste la réalité, et CQ reste la réalité. Ceci est une réponse : Dragonfly est autant réelle qu’Angela Lindvall. CQ peut se targuer d’être le film le plus méconnu et sous-estimé du 3° millénaire. Après une première présentation à Cannes 2001, il fut lynché, remonté, puis montré à Deauville 2002 pour un succès assez grand.


Il ne sort finalement que début 2003 en France, avec une couverture médiatique inexistante hors vrais spécialistes (je ne parle même pas des bons ou de ceux qui l’ont encensé, les vrais spécialistes sont ceux qui vont tout voir, ou qui vont voir la marge) et une exploitation très limitée dans les salles. En un sens, c’est ce qui me plait, malgré le fait que j’en parle très souvent, le film restera toujours dans l’anonymat, il sera toujours MON film et celui de Roman Coppola, rien de plus.
Nous étions deux dans la salle. En fait, il y avait aussi une femme enceinte, donc techniquement, quatre personnes dans le monde ont au moins vu ce film. Le meilleur film de la saison 2002/2003, avec Spider, La 25° heure et Confession d’un homme dangereux.
Qu’elle est la meilleure ode au cinéma que de faire un grand film ?




Quelqu’un cherche le dernier Frank Black, comme moi, une vrai tête de naze. Est-ce que je ressemble à ça, moi ? Si c’est le cas, je comprends pourquoi je ne baise pas.



Gloire à Denis Thibaud,
Plus grand réalisateur d’avant garde
Avec ses cheveux longs de rebelle, ses lunettes noires, lui seul sait découvrir si bien les sentiments humains,
Nous lui devons tout de même beaucoup d’épisodes de Sous le soleil.

De deux choses l’une, ou il est juste très con, ou il fait ça pour le pognon, rongeant son frein, c’est une pute et sans le désespoir et l’exploitation de la pute. Mec, arrête tout de suite, tu es tellement prêt à tout pour gagner trois francs ? Cela n’a rien à voir avec Paul Ballard qui monte Dragonfly, parce que Dragonfly, comme Danger : diabolik ! sont des vrais films.

J’aimerai vraiment que ce type lise ça et soit vexé.

Et pourquoi les filles et les mecs courent après le frics, sont capable d’imiter l’amour, de baiser sur du long terme ? Pire que la prostitution.

You fall like a dead butterfly 

Boston Public saison 03 épisode 01

Pour la première saison sans que David E.Kelley soit impliqué dans chaque épisode, bien qu’il apparaissent déjà dans le deux ;l’ambiance change réellement et cela ce sent dès le tout début. D’une dramedie, à grosse tendance loufoque, on passe à quelque chose qui a pour ambition d’être un drama à part entière. On passe d’une série où les personnages sont drôles et le background sérieux, les histoires résultant d’un mélange de tout cela ; à une série où les personnages sont on ne peut plus sérieux, et où le background est censé être drôle. En gros, ils ont voulu se la jouer ER, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un ratage complet. Les nouveaux profs sont pas terrible et ces deux mecs semblent être le même, tandis que Jessalyn Gilsig a disparu alors qu’elle s’apprêtait à dormir avec Guber (et donc monter haut, haut sur le podium du burlesque), et déjà, on en entend plus parler. Guber lui-même est d’une platitude et d’une mollesse affligeante, maintenant qu’il partage la vedette du générique avec Harper, leur deux rôles se sont transformé en pâle copie sérieuse qui n’apparaissent que pour être ennuyeuse. Le rôle du fou rire, Lipschultz, a quand à lui quasiment disparu, alors que sa nouvelle famille nous avait fait pisser de joie. Sennet fait du Sennet, mais en moins bien. Rony devient de plus en plus inintéressante, crescendo, depuis le début de la saison 2 en fait, où elle était belle et drôle et concernée, Marilyne, ne parlons pas du fait qu’elle n’a jamais été bien, Danny, bien que personnage depuis toujours nuancé et borné, est vraiment trop nuancé et borné sans que l’on puisse s’y attacher puisqu’on ne le suit pas, et la grosse noire (désolé, impossible de me rappeler son nom, pourtant je le connais) est vraiment trop sérieuse. Oui, je sais, sérieux revient souvent, mais c’est apparemment ce que les auteurs ont voulu faire passer, sauf qu’ici, sérieux rime avec ennui et désintéressement. Puis, surgit la fin, incroyable de jouissance pure, de destruction, et de conséquences annoncées. On se dit : « voilà, c’est un épisode de transition, pour préparer à des changements dans le bon sens, un redoublements des situations », on imagine la rigueur créatrice de scène qui va être appliqué dans les prochains épisodes, on voit Lipschultz arriver avec un gilet pare-balle, Guber en uniforme militaire, et tout ira bien. En fait non, le deuxième épisode continue sur la voie glissante du drama, et du mauvais drama américain. Vraiment triste.




ER est de retour, je sais. Mais pas de review, parce qu’il faut plus d’1 heure trente pour fendre la réalité en deux et plonger dans la faille.


Toutes les nuits, à partir de 2 heures et jusqu’à 9 heures, j’entends Marla et Tyler baiser.

En fait, si, j’ai déjà plongé dans la faille de la réalité.



« The Shower »

Il neige sur la lune
Pourquoi suis-je calqué sur un modèle ?
Et pourquoi ça serait mauvais ?
Soutien gorge près de la fenêtre,
Depuis l’immeuble d’en face,
Ventre mou exposé d’une jeune maman
Plus très jeune.
Il neige dehors
Nous sommes en décembre
Et je quitte le monde vivant
Piégé dans le monde réel
Il neige dehors et sur la lune
Et je t’aime
Ceci est le début et la fin
‘Et je t’aime ‘
Tu es tout le monde.
Dois-je baiser tout le monde ?
Sans doute.
Pour te trouver,
Il faut te construire
Tu existe bien en dehors
Mais tu ne me veux pas
Ma petite libellule.

lundi, septembre 08, 2003

The Shower 

Le rock’n’roll que j’aime, c’est celui qui fait bouger la tête de droite à gauche et en diagonale, pas de haut en bas et d’avant en arrière. Voilà tout.


Le bruit et le silence. A quoi sert le silence ? A rien, qu’est-ce que le silence éternel ? Aucun silence. Le silence intéressant, c’est celui qui suit le bruit, le bruit attaque les oreilles, de l’acide, mais le silence qui le suit, et jusqu’à qu’il soit à nouveau couvert, est ce qui se fait de mieux, un calme inquiétant, que va-t-il se passer, et en même temps, il se savoure, il est délicieux du sifflement de l’air, oxygène libre.


L’année prochaine s’annonce comme un renouveau de la drogue et des histoires très noires, pour info, je quitte le midtown, je quitte la pollution, le bruit, le risque toujours, la pluie et les yeux brûlant de l’hiver, les rues qui s’enchevêtrent, faire un tour de deux rues et se sentir régénéré immédiatement, croiser les pires gangsters et rire, le plaisir des parcs, de l’herbe, et des arbres au milieu du bitume, et enfin la vue pleine de tout ces immeubles remplis de lumières, au loin, proche. La vie, le monde. Et à la place, rien, le vide, et même pas en fait, du faux vide, de la fausse ville, du faux ciel.



Sopranos 4 :13 – Le bateau fantôme

Bien sûr, c’est la fin, jusqu’à encore la prochaine saison. Tony dans une sacrée splendeur, une bonne fin, la surprise pourtant déflorée des mois avant, 1 heure 05, un grand épisode, même si il manque quelque chose, quelque part. La série, je crois, parle de mœurs qui se meurent, c’est une époque qui s’effondre en direct et en 50 minutes par semaine, comme Oncle Junior s’effondre, et il va finir par devenir fou, c’est sûr. De la même façon, le couple vieux jeu de Tony et Carm s’effondre en poussière, et cette poussière elle-même manque de fraîcheur. En fait, il n’y a pas vraiment grand chose à dire, c’est surtout la suite qui vaudra le coup. Comment la relation entre Tony et le docteur Melfi va-t-elle évoluer ? Cette même docteur Melfi va-t-elle revenir sur le devant de la scène dans la série. Comment Chrissie s’integrera-t-il à nouveau dans la maffia après sa désintox.Vite, vite, je suis impatient. Toutefois, il faut dire que cette saison 4 n’est pas la meilleure, même si elle a des ENORMES moments ; la saison 3 vaut bien mieux, pour AJ surtout, mais ça s’est pour mon cas.



Les mots ne viennent pas, ils restent dans cette petite caverne sombre où je suis née, et ils s’y cachent. Ils ont raison. Je veux réellement y retourner. Je veux crever, tout en sachant que demain, tout sera différent et pareil. La solution est de fondre dans une réalité parallèle, sous les cris de Bright Eyes, tout à coup, disparaître en soi-même, ne plus voir le ciel. Come away, won’t you come away, we’ll go to … Anywhere out.
Et pourtant, tout n’est pas si simple, parce que sur nos mollets, il y a des chaînes scellée par la haine. Je veux voir la Rome Antique, et me balader dans Florence avec l’ami de Dante, deux époques vont se suivre, comme ça. C’est juste la mort qui tend les bras. C’est juste une réalité qu’on t’empêche de rejoindre.



samedi, septembre 06, 2003

L’ère post-modem 

Permanent Vacations de Jim Jarmusch




Chez Jarmusch, il y a du Cocteau, du Murnau, et du Lynch. Le film a l’immense privilège de commencer par un générique de science-fiction. Après, les choses ne changent pas vraiment. Les dialogues du film en font peut-être un peu trop, ils sont géniaux, mais vraiment trop poseur, classe et déclamés avec négligence cool, mais c’est ça qui en fait de la science-fiction. Cadrage volontairement mauvais, image floue de Super 8, vestiges, Maria Duval. Il y a ce rêve total d’auteur qui est un jeune homme errant, sensible à ce qui se passe autour de lui, un récepteur, mais sans aucune passion ni envie de créer à partir de ça, d’occuper ses minutes et son espace. Ce rêve est l’antithèse même de l’auteur, et en plus du personnage, il s’incarne parfaitement dans l’acteur lui-même. Il y a cet blague dite par Frankie Faison, interminable, drôle ou pas, qui reprend Somewhere over the rainbow, si vous vous reportez au post d’il y a deux jours, vous verrez comment l’art se manifeste à travers le temps. Et pourquoi les éditeurs se sentent-ils obligés de raconter toute l’histoire sur la jaquette ? L’histoire n’a pas d’importance, mais tout de même.



Les films d’horreur approximatif, mal joués, avec de mauvais effet spéciaux, vont forcément réapparaître aux yeux du publics, du grand public (malheureusement), parce que c’est exactement la définition des films d’actions américains d’aujourd’hui, il n’y a qu’à voir Matrix et son Neo modélisé comme un fighting game, Equilibrium et son jeu d’acteur, le blanc et le noir qui se partagent l’affiche, donnent l’impression qu’ils jouent dans un film d’action gay tournés dans les couloirs du producteurs.


Je suis désolé, mais Pamela Anderson n’est pas une idole du sexe et du sexy, du corps dévoilés, de la peau frissonnante, des draps chauds. Je ne dis pas qu’elle marche pas pour la branlette, mais c’est tout. Striprella, le nouveau DA par Stan Lee basé sur Pamela Anderson. Merde Stan, je sais qu’à ton âge il ne reste que la branlette mais tout de même, Julianne Moore, Angela Lindvall, Sharon Tate en rousse, et Helen Chandler en remontant jusqu’en 1931. Vous avez déjà vu Angela Lindvall hors podium ? Elle ressemble à l’actrice qu’elle joue dans CQ, elle est vraiment magnifique.






« The Doppler Effect »

Oui, je sais, je sais.
Ils arrivent depuis nulle part
Et repartent d’où ils viennent.
Le grand Bela et les deux noirs,
Se remémorent dans la nuit,
Quand le peintre s’est tue,
Et que son miroir parle.
Un phonogramme en 1950,
Reproduit le bruit du 11 septembre,
Une semaine avant.
Et maintenant, et maintenant.
Tes doigts velus touchent mon visage,
Et le sexe est tient.





Nous sommes dans l’ère du Post-Modem, la culture est morte partout. A New York, Paris et dans les villages du centre de la France. La diffusion n’est meilleure nulle part. Le choix n’existe pas. La culture n’est plus terrestre, si tant qu’elle l’a été, elle est câblée, elle est données. La culture est Internet, les films sont sur Internet, les romans sont sur Internet, la télé est sur Internet, l’image est sur Internet, la création y est. Internet est accessible par tous, en même temps, de partout. Nous nous éduquons par Internet, nous vivons par Internet. Ce qui manque encore, c’est le spectacle vivant, j’adorerais télécharger la version de La Machine Infernale avec Jean Marais



vendredi, septembre 05, 2003

Back in town 

Et la ville n’est plus là. Rien ne se passe, au contraire. Que se passe-t-il, merde ? Et CQ, acheté 25 euro, j’y ait fantasmé pendant des mois, et rien ne se passe. Peut-être me faut-il un temps d’adaptation, mais la situation a tellement changé en seulement 1 heure et demi, je pense que c’était trop court. Ces 3 dernières semaines étaient un piège, je pensais me développer, mais à chaque fois que je faisais marcher mon esprit, j’en perdais un morceau, chacune de mes pensées, en même temps qu’elles se formulaient, sortaient de mon esprit pour ne plus jamais revenir.



Le monde autour a changé, ou bien il est le même. Ces 3 semaines m’ont détruites, je n’arrive plus à rien, je n’arrive plus à accepter le monde, toute ma philosophie est détruite. C’est peut-être la fin, les cavaliers de l’Apocalypse approche, je dois disparaître, au plus vite. Pour sa deuxième année, EPISODE, magasine étudiant des formes pop (les séries) de manière raffinée, est lui aussi mort. Peut-être est-ça, un flashback immense d’un an, juste pour constater la défaite. Maintenant, c’est juste un magasine pour ado, heureusement qu’il reste Martin Winckler.


Je cherche un signe. Juste un signe. Que sur la terre, je ne suis pas seul, pas le seul à acheter CQ, à regarder Urgences comme une vie réelle, à jouer mal les babyshambles sur ma guitare, à danser sur mon balcon, en t-shirt dans le froid de minuit, sur Are you gonna be my girl de Jet et 12 :51 des Strokes, à vivre Six Feet Under, Sopranos et Twin Peaks comme une expérience sensitive. Je veux juste un signe qui me dise que je suis dans le vrai. Rien ne vient. Peut-être que quelque part, ce signe est venu, à la FNAC, un type a demandé les dvd de Twin Peaks, ce signe m’a déçu, je ne sais pourquoi.



Incroyable à quel point ma bourse sera malmené. Spider de Cronenberg vient de sortir en dvd, Eyes wide shut est à 15 euro à la FNAC, on annonce une baisse de prix sur les dvd de NYPD Blue, le dvd de Dracula par Browning à trouver, et le 10 octobre, sorti d’un dvd Cocteau avec Le testament d’Orphée et Le sang d’un poète (pas forcément les meilleurs d’ailleurs, Orphée reste au-dessus).




Je me meurs, mister ?

jeudi, septembre 04, 2003

Quimper and Me 

Après réécoute du nouveau Strokes, chez Lenoir cette fois, de retour tous les jours, je révise quelque peu mon jugement. La qualité sonore était tout de même bien meilleur au première version, la voix enfin audible au même niveau que les autres instruments, l’air est bien plus concevable , même si le beat est ultra classique. Tout de même, ça n’en reste pas moins une chanson très moyenne pour les Strokes, sur la longueur d’un album, les choses iront peut-être mieux, j’ai confiance (un peu).



Enfin. Depuis je ne sais combien de mois (en fait, 12), I’m high ! Drôle de sentiment, comme une première fois, mais en bien plus maîtrisée. Dans le coin de mes yeux, des petits hommes s’agitent et joue à cache à cache, tandis qu’une voix répète S-om-e wh-e-r-e ov-e-r t-he rai-n-b-o-w. C’est Bela Lugosi, faisant face à deux noirs de douze ans à Brooklin, et le plus jeune dit "Somewhere over the rainbow, what the shit is talking, come with me, we run" et on se rend compte que Bela dit la même chose que le jeune noir, il le précède de quelques secondes, prononçant tout comme S-om-e wh-e-r-e ov-e-r t-he rai-n-b-o-w, une voix très saccadé, très aigu mais rocailleuse en même temps. J’expérimente la danse des mots, 1 2 3 4, sur Gimme back my wigs des Soledad Brothers, 1 2 3 4, où est ce passé ? Dans le sens, where is this past ? Et avant, musique classique, BO d’Hannibal, sa voie résonne, je crois qu’Anthony Hopkins apparaît dans chacune de mes histoires sous une forme différentes, le volume a fond, sans m’en rendre compte ou pouvoir baisser, je me laisse emporter, des frissons parcourt mon dos, je me laisse emporter, immobile, loin, loin d’ici. Plus tard, je joue de l’harmonica, et What Katy did à la guitare, mal bien sûr, aucun rythme, mais qui l’entend ? Hein, qui ?



Avant, ou après, ou pendant, j’ai aussi mis la main sur des feuilles de 2 ans d’âges qui représentent l’ancêtre de ce blog, finalement, c’était presque aussi bien voir mieux, plus intime bien sûr, car il y a le rapport charnel avec le stylo, on ne peut y échapper, et la feuille est bien plus belle que l’écran. La feuille est du bois mort, l’écran, qu’est-ce ? Du synthétique, de l’inexistant, du vide quantique dans l’air, la feuille, c’est la grande faucheuse qui vient vous embrasser, partager la parole avec vous, rien ne vaut ça. Le défi de l’écrivain, c’est d’arriver à faire venir la faucheuse à partir de n’importe quel support, mais un de ces bancs verts en plastique, on les connaît tous ?



Je me meurs, mister ?


mercredi, septembre 03, 2003

I'm runnig away (encore et encore) 

Triptyque amoureux.



Le cinéma au creux des falaises, un bâtiment de briques et de béton, sans peintures mais craquelés de partout, les légers tremblement de terre, l’affaissement, le temps. Impossible de connaître le nombre de salle, mais il s’en trouve toujours une autre pour chaque nouveau film, jamais vous ne verrez deux fois les mêmes rideaux, l’architecture ou les sièges. Le temps est indéfini, c’est un temps intermédiaire ou un temps final, cela dépend du film, avant ou après, je ne me souviens pas l’avoir vu, c’était sûrement avant. Lumières encore foudroyantes sur des visages presque morts, gris ou blanc ressortant sur les murs de béton. Un coup d’œil vers elle, et quelque chose se passe. Tout de suite, dès l’instant, nous nous connaissions, nous ressentions le corps de l’autre, sa texture et son odeur. La sensation était véridique ou pas, le vol dura quelques secondes, des minutes peut-être et tout un passé existait, se déployait, et incontrôlable dans sa course, se désagrégeait encore plus vite, jusqu’à ce qu’elle se lève et cours vers la porte de sortie. Dehors, le vent, Octobre, et ces falaises, et leurs trous vides d’air. Au bord, elle se retourne, elle me regarde, jamais jamais un mot. Les secondes s’égrainent à nouveau, puis elle saute et disparaît, écrasée, 100 mètres plus bas. Là, 5 années passent, le dieu Thor apparaît et parle comme une litanie de mauvais père, il ne me restait plus qu’à comprendre une chose : je me jette à mon tour.




Le labo était ouvert jour et nuit, 24 heures sur 24, les employés s’y succédaient, certains n’arrêtaient jamais, d’autres mêmes dormaient sur place, au milieu des bac de verre emplis d’eau, le sommeil était facile à trouver avec cette lumière sombre qui régnait tout le temps. Des gens inconnus passent et repassent, des sans-grades ou des supérieurs, la différence est infime, on ne connaît que 3 ou 4 personnes, ceux qui sont autour de soi. Je manipule une éprouvette de liquide bleue, autour de moi, ces aquariums où flottent des présences mi-humaines mi-animales, et percuté par quelqu’un courant, l’éprouvette glisse, et ce brise sur moi, le liquide se répand, étincelant comme si il était électrique, les gens crient et s’activent encore plus, mais je ne les entend, et il disparaisse, et mon monde devient bleu. Un rat mal accouche d’un bébé par le dos, sa peau se distend, et au-dessus de sa tête, deux yeux rouges luisent et tentent de s’extraire. Je flotte, devant moi, des couples humains, et l’homme toujours, a le ventre gonflé, sans jambe, il est relié par l’anus a un bras végétal bleu, qui fait partie d’un arbre sans fin, connectant des centaines d’hommes enceints. Dans un flash, je subit, comme une prise de liberté, une évasion, et je me retrouve, flânant dans les rues de New York a un rythme soutenu, je rentre chez un coiffeur. Quand il finit avec mes cheveux, je me regarde dans la glace, je suis une femme aux longs cheveux roses. Je comprends que j’ai fusionné avec une créature du labo…




Le bâtiment scolaire n’était pas très loin de nous finalement, nous pouvions encore entendre les autres crier ou donner des messes basses. J.S posa ses jambes légères sur les miennes, nos genoux se croisant, nous formions un angle sur l’herbe verte, plus précisément placé à l’intérieur d’un but de football. Cette fois, il y eu beaucoup de mots, de longues phrases, des étreintes discrètes de morceaux de corps, comme si tous le reste c’était déjà passé, nous pouvions en parler. Un coup nous heurta, un imbécile avait tiré au ballon sur nous. Il revint, recommença, repartit en courant. Près du bâtiment, je reconnut quelqu’un de mon âge, en me concentrant, cela me revint, il était en maternelles avec moi, il était déjà un sosie de Francis Heaulme et les choses ne c’était pas arrangé avec l’âge. Il comprit ce que je voulais, et courut derrière l’imbécile, dévalant la colline derrière lui puis le rattrapant, les deux se jettent dans la mer. Un deuxième imbécile nous tire dessus, je me lève, après que nos deux corps se soient dépliés l’un de l’autre, le temps que j’arrive à lui, j’entends J.S crier derrière moi, pas un cri fort et exagéré, au contraire, il y avait quelque chose de désespéré quand il s’arrêta, et me retournant, je ne la vis plus. Devant moi, un mouvement de l’imbécile, je pose mes yeux sur lui, et il était devenu ce type de la maternelle, aux yeux fous, qui fonda sur moi et me tua.





Dracula de Todd Browning (production Universal)




Un film raffiné, cultivé et dégradant. Déjà, on y comprend toutes les sources du Dracula de Coppola, qui n’en est qu’une version moderne. On y trouve aussi absolument toutes les trouvailles visuelles de chaque Dracula qui suivra, tout a été inventé et mis en forme par Browning et ses acteurs. Bela Lugosi (Dracula) excelle à jouer un homme aux tics de chauve-souris, les mouvements de ces bras et de ces mains sont à ce sujet de magnifiques leçons d’acteur. Le duel Van Helsing – Dracula reprend sa dimension première, celle de l’œuvre de Bram Stroker, un duel sans merci entre deux hommes cultivés de l’Est, un duel d’esprit plus que de muscles. Et Dwight Frye compose un Reinfeld encore meilleur que celui de Tom Waits, dans un genre différent, celui du jeune fou plutôt que celui du vieux fou, son visage et ses yeux illumine encore aujourd’hui bon nombres de fous du cinéma. Bien sûr, les effets spéciaux sont très cheaps, on peut les voir sans aucun problèmes, mais est-ce que l’on ne voit pas les trucs numériques de Matrix Reloaded, le vol de Neo sont aussi peu réels que ceux des chauve-souris dans Dracula. Pour la énième fois, le scénario est repris de l’œuvre original avec certains ajouts et certains retraits, qui sans changer véritablement le sens, transforment de nombreuses situations et personnages, Harker et Seward deviennent ainsi totalement inintéressants. La scène du symphonium, préfigure, 70 ans avant, celle de l’opéra en plein air dans Hannibal, l’apparition d’une puissance ténébreuse, un poème, une montée de tension après la musique, et pourtant un silence troublant se fait dans l’esprit, le chasseur trouve se proie, toute y est. A noter que, si le film original n’est pas sonorisé en dehors des voix et bruitages, la version dvd propose en suppléments une nouvelle bande-son incroyable, composée par Phillip Glass, qui correspond au film à chaque instant, l’accompagne, le traduit, le renforce, sans tomber dans aucun clichés de la musique de vampire (ni goth, ni obsédentes dans ses bruits cessé être effrayants), voilà qui achève de transformer un bon film en une œuvre à posséder absolument dans ses murs.



This page is powered by Blogger. Isn't yours? invisible hit counter